Les patrons de la technologie font volte-face sur la défense de la démocratie en échos aux tensions internationales et aux manœuvres d’influence grandissantes sur les réseaux sociaux.
Cependant, face à l’accroissement du désarroi, les tycoons du web ont entamé un revirement significatif. Une généreuse mise à disposition d’environ 200 millions de dollars, énorme pour une cérémonie de cette envergure, est un élément tangible du regain d’intérêt et de l’affiliation à un modèle plus orienté vers les conservateurs. Ce don inattendu dévoile également les efforts coordonnés déployés pour rapprocher les dirigeants de l’industrie de l’univers technologique de Donald Trump, éminent représentant du parti républicain. Cela ressemble à un combat de gentleman, où l’on mesure force avec force et l’on surveille les mesures pour assurer le maintien de sa présence durable sur les scènes économique et politique.
Dans la même veine, Mark Zuckerberg, fondateur de Meta et patron de Facebook, a officiellement rendu compte du recul en matière de moderation des contenus sur sa plateforme sociale. Cette volte-face est jugée opportune pour évacuer les sentiments de frustration croissants du côté des républicains qui s’estimait être malmené sur le réseau. Selon certains observateurs, la décision de Zuckerberg évoque plus que jamais une entreprise de détente, non pas sans créer de nouvelles vagues de controversy et de doute sur l’efficacité du service de vérification des faits. On notera toutefois que les récentes modifications annoncées permettront ainsi une certaine latitude aux propagandistes conservateurs, toujours soupçonnés de bénéficier de faveurs électorales non déniaises.
Entretemps, dans l’atmosphère électorale déjà tendue, les élus républicains et leur soutien apprennent que Mark Zuckerberg a fait irruption dans le conseil d’administration d’une de ses sociétés de la mire, non sans créer, évidemment, l’écho attendu dans le monde politique américain.
Tout se joue autour de la lutte pour capturer l’affection de Trump, ce champion inconditionnel du républicanisme et figure emblématique du parti politique conservateur, aux yeux de nombreux républicains comme une garantie d’accès au pouvoir ou du moins un avantage définitif au cours des scrutins.
Une guerre ouverte a récemment débuté entre Amazon et Meta. Dans un tel contexte, comment expliquer une généreuse somme de plus de 200 millions de dollars qui sera largement distribuée à partir des cérémonies de nomination, la plus élevée jamais levée pour de tels événements?
Tout paraît indiquer que les patrons de l’industrie technologique s’organisent dans le but d’étendre leur influence aux niveaux des instances politiques américaines, dans le sillage d’un réseaux sociaux où les interactions politiques jouent un rôle crucial pour l’orient de l’électorat.
Le don pourrait ainsi servir à acheter un statut durable, ce que l’on retrouve souvent comme tactique aux Etats-Unis, lors des campagnes électorales. Par conséquent, les efforts coordonnés entre les représentants de Meta et d’Amazon pour aller au-devant de Trump revêtent ainsi une signification profonde : c’est, à tout prix, la chance d’accès aux sphères du pouvoir national.