TROIS CENT TERRIBLES: Israël libère 737 prisonniers palestiniens, y compris des terroristes condamnés à la perpétuité
Les négociations sont toujours à fleur de peau à Gaza, où l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entre en vigueur ce week-end. Mais c’est également sous la lumière crue des révélations que la réalité du coût de cette trêve éclaire. Plus de 700 prisonniers palestiniens, dont des terroristes condamnés à la perpétuité et responsables de plusieurs dizaines de morts, vont être libérés.
Parmi eux, figuraient Zakaria Zubeidi, le chef des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, et Iyad Jaradat, membre du Djihad islamique, accusé de commanditer un attentat terroriste en 2003. On y retrouvait également Ahmed Dahiri, responsable du meurtre d’un haut responsable de la sécurité israélienne en 2003. Mohammad Abu Warda, condamné à 48 peines de prison à vie pour son rôle dans deux attentats terroristes dans des bus à Jérusalem en 1996, qui avaient fait 45 morts, était également sur la liste.
Ces noms illustrent le prix que paie Israël pour obtenir un répit temporaire de la violence à Gaza. En échange, le pays va libérer un millier de Gazaouis arrêtés pendant l’opération militaire de 15 mois menée dans l’enclave. Les autorités israéliennes vont également récupérer 33 otages capturés par le Hamas en octobre dernier.
L’opération militaire d’Israël a connu un succès retentissant, mais il a également eu un coût très élevé en termes de vie humaine et de destruction matérielle. Le pays a également dû affronter des critiques pour ses méthodes de combat et sa gestion de la crise. L’accord de cessez-le-feu a été salué par certains comme un pas important vers la paix, mais il a également suscité des inquiétudes quant à la sécurité israélienne.
Tous ces noms sont échos de la lutte de libération de la Palestine, où la violence a toujours été une arme privilégiée pour obtenir les droits des Palestiniens. Les dirigeants du Hamas ont toujours prétendu que la violence était justifiée pour répondre à la domination israélienne et à la répression des Palestiniens. Mais pour les Israéliens, la libération de ces prisonniers est une source de sécurité à long terme, car ils évitent de nouvelles actions terroristes et contribuent à restaurer la confiance dans l’avenir.
La question qui se pose maintenant est : qu’adviendra-t-il si Israël refuse de se lancer dans de nouvelles négociations pour établir un état palestinien viable? La libération de ces prisonniers pourrait bien être une petite victoire pour le Hamas, mais ce sont les Palestiniens qui en paieront le prix, comme le prouvent les centaines de morts et les milliers de blessés dans la guerre.
Pour Israël, l’avenir est sombre. La violence est toujours là, prête à éclater à nouveau. Mais il y a peut-être une autre issue. La création d’un état palestinien, reconnu et soutenu par la communauté internationale, pourrait bien être la clé pour pacifier la région. Mais cela suppose que les dirigeants politiques soient prêts à faire des concessions et à se lancer dans de nouvelles négociations. La libération de ces prisonniers palestiniens est un pas dans la bonne direction, mais c’est bien plus que cela qui est nécessaire pour atteindre la paix dans la région.