Oran, un cœur de trafic de drogue : 110 kg de cocaïne saisie et 11,666 milliards de centimes
Oran, ville du littoral algérien, est à nouveau au cœur d’une affaire retentissante liée au trafic de drogue. En l’espace de quelques jours, la wilaya d’Oran a connu deux opérations d’envergure enchaînées, mettant en lumière l’ampleur du trafic de stupéfiants dans la région et la détermination des forces de l’ordre à démanteler les réseaux criminels organisés.
C’est ainsi que la justice algérienne a révélé dans la matinée de ce mardi, 21 janvier 2025, les détails d’une opération spectaculaire : les forces de l’ordre ont intercepté 109 kg et 896 grammes de cocaïne, ainsi qu’une somme d’argent avoisinant les 11,666 milliards de centimes, dans la voiture et la résidence d’un suspect identifiable comme membre d’un réseau criminel organisé. Cinq individus ont été arrêtés et placés en détention provisoire, poursuivis pour des chefs d’accusation graves, notamment l’importation, la détention, le stockage de drogues destinées à la vente, le blanchiment d’argent et la contrebande.
Selon le tribunal, ces activités représentent « un niveau de dangerosité menaçant la santé publique ». Cette nouvelle saisie intervient à peine sept jours après une autre opération d’envergure, menée le 15 janvier 2025, lors de laquelle 20,608 kg de cocaïne et 1,685 milliard de centimes ont été saisis, treize individus ont été interpellés et douze placés en détention provisoire, un autre sous contrôle judiciaire.
Les deux affaires montrent l’ampleur du trafic de drogue en Algérie, où les autorités se battent pour démanteler les réseaux criminels organisés. Les accusations portées contre les accusés sont similaires : importation, possession, stockage et obtention de drogues dans le cadre d’un groupe criminel organisé, ainsi que contrebande de haut degré de gravité et blanchiment d’argent.
Cependant, la ville d’Oran ne connaît pas que les affaires de trafic de drogue. L’affaire Kamel Chikhi, alias « Boucher », a également marqué les esprits au début du mois de janvier 2025. Le tribunal pénal d’appel du Conseil judiciaire d’Alger a condamné Chikhi à trois ans de prison ferme, tandis que l’ancien maire de Kouba, identifiable sous les initiales « L.M », a écopé d’une peine plus lourde de cinq ans de prison ferme. Huit autres accusés ont reçu des peines variant de l’acquittement à un an d’emprisonnement.
L’affaire Chikhi trouve son origine dans la démolition d’une maison à Kouba, appartenant à une femme du quartier. Les charges retenues contre Kamel Chikhi dans cette affaire incluent la falsification de documents publics, l’usage de faux, la destruction de documents officiels, l’abus de fonction et la manipulation de données informatiques.
En somme, les récentes opérations à Oran, couplées à l’affaire Chikhi, illustrent les multiples défis auxquels font face les services de sécurité et la justice algérienne. Dans un contexte où les menaces se multiplient, les autorités algériennes doivent intervenir efficacement pour restaurer la confiance de la population et protéger la santé publique.