Tout commence à s’écrouler : le rapport sénatorial sur la sécurité dans les outre-mer révèle les préoccupations sans fiabilité
Paris, 10 mars 2023 – Les 112 auditions menées par la délégation sénatoriale aux Outre-mer ont livré un jour de vérité sans appel sur l’état lamentable de la sécurité dans les différents territoires français ultramarins. Après un an de travail intensif, le rapport présenté au Sénat est limpid : il faut un choc régalien pour stopper l’effondrement de la sécurité dans ces régions.
Le rapport, intitulé « L’action de l’État outre-mer : pour un choc régalien », fait état d’une crise sanitaire, judiciaire et sociale qui affecte gravement les habitants des régions ultramarines. La désorganisation, la perte de confiance et la pauvreté sont les thèmes récurrents évoqués par les responsables locaux, les élus locaux, les professionnels de la santé et les habitants interrogés.
« Les habitants des outre-mer sont dans l’urgence, ils ont besoin d’un réglon général », déclaré Philippe Bas, sénateur LR de la Manche et co-rapporteur du projet de loi, ajoutant que « la précarité est leur quotidien ». Victorin Lurel, co-rapporteur PS et sénateur de la Guadeloupe, évoque « la panique qui s’installe quotidiennement » dans ces régions.
Ces témoignages concordants émanent d’une réflexion collective menée par la délégation sénatoriale, présidée par Micheline Jacques, sénatrice LR de Saint-Barthélemy, et aidée par les audits de terrain et les auditions menées durant la période 2022-2024. Les responsables locaux, les élus locaux, les professionnels de la santé et les habitants ont été auditionnés pour évaluer la perception de la sécurité dans ces régions.
Les conclusions de ces enquêtes sont alarmantes : la pénurie de ressources, les insuffisances logistiques, la centralisation excessive et l’absence de projets concrets pour l’amélioration de la sécurité ont été à l’ordre du jour. Les habitants vivent dans l’angoisse, attendant que quelque chose puisse être fait pour améliorer leur quotidien.
Les 7 déplacements menés par les enquêteurs ont permis de visiter les lieux de l’activité, de rencontrer les acteurs locaux, de collecter les témoignages, pour donner un aperçu exact de l’état de la sécurité dans ces régions. Les régions visitées étaient la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Mayotte, La Réunion, la Polynésie et Somalie.
La conclusion inéluctable est que le gouvernement doit réagir vite pour éviter que l’effondrement de la sécurité dans ces régions n’explose. « Il faut un choc régalien », répète Philippe Bas, co-rapporteur du projet de loi. Pour cela, il faut implémenter des mesures concrètes telles que la création de nouvelles structures de soutien aux habitants, l’amélioration de la formation des forces de sécurité, la mise en place de plans d’urgence pour répondre aux crises, et enfin, la coordination entre les services de sécurité pour une gestion efficace des situations.
« Cette situation n’est pas acceptable », déclare Victorin Lurem, co-rapporteur du projet de loi. « Il est essentiel que nous agissions pour protéger les habitants de ces régions ». Le sénateur PS de la Guadeloupe ajoute : « Nous ne pouvons pas laisser ces régions flotter dans l’incertitude, il est temps de réagir ».
Pour Micheline Jacques, présidente de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, « c’est l’urgence qui doit animator les réflexions et les actions pour améliorer la sécurité dans ces régions ». « Nous devons agir toutes les parties prenantes, les collectivités territoriales, les services de sécurité, les administrations nationales, pour construire une sécurité solide et durable ».
Les calmly forces peuvent-elles répondre aux attentes ? Le temps presse, et la réponse dépendra des décisions prises par le gouvernement.