La décision de l’APN sur l’importation de véhicules d’occasion : une erreur judicieuse pour les Algériens émigrés
Mardi soir, le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, a réagi avec vivacité face au rejet des amendements visant à assouplir les règles d’importation de véhicules d’occasion pour les Algériens résidant à l’étranger. C’est la troisième fois consécutive que la commission des finances de l’Assemblée populaire nationale (APN) refuse de prendre en compte les intérêts de la diaspora algérienne.
Les amendements en question visaient à permettre l’importation de véhicules de moins de 3 et 5 ans, ainsi que la suppression des restrictions actuelles qui empêchent la revente de ces véhicules avant trois ans. Selon Yagoubi, ces mesures pourraient apporter une aide significative au marché automobile algérien en élargissant l’offre de véhicules d’occasion.
Cependant, la commission des finances de l’APN a écarté ces propositions, arguant que la législation en vigueur vise à préserver les intérêts de l’économie algérienne. Yagoubi a estimé que ce refus était injustifié, car il nuit à l’Algérie tout en privant les Algériens émigrés d’une opportunité de contribuer à l’économie nationale en injectant leurs propres devises.
Selon lui, les Algériens émigrés peuvent légalement acheter des biens immobiliers en Algérie, mais n’ont pas la possibilité d’y importer des voitures. Cette discrimination est flagrante et ne respecte pas l’article 37 de la Constitution qui garantit l’égalité devant la loi sans distinction d’origine, de résidence ou de condition sociale.
L’importation de véhicules d’occasion pourrait offrir une solution durable à la crise automobile en Algérie, qui s’est aggravée au fil des ans en raison de l’arrêt d’importation et de montage local. La reprise de l’importation et de l’assemblage de véhicules n’a pas suffi à répondre à la demande, et les prix des voitures, neuves ou d’occasion, demeurent élevés et inaccessibles pour une grande partie de la population.
Les observateurs notent que les résidents locaux sont contraints de recourir au marché noir pour importer des véhicules, tandis que les Algériens émigrés pourraient contribuer légalement en injectant des devises dans l’économie nationale.
Yagoubi a souligné que la décision de l’APN traduit une distinction inacceptable entre les Algériens résidant en Algérie et ceux vivant à l’étranger. Il demande une réforme profonde de la législation pour garantir un traitement égal à tous les Algériens et apporter une solution durable à la crise automobile en Algérie.
Dans ce contexte, il est essentiel de réviser les règles d’importation de véhicules d’occasion pour les Algériens émigrés, afin de permettre aux résidents de l’étranger de contribuer à l’économie nationale et de répondre aux besoins de la population algérienne.