Les SS ont laissé derrière eux un témoignage photographique de leurs crimes à Auschwitz
Il y a 80 ans, le camp d’extermination d’Auschwitz a été libéré par les troupes soviétiques, mettant fin à une période de terreur et de destruction sans précédent. Pour célébrer ce jubilé, des dizaines de chefs d’État se réuniront mardi 27 janvier à Oswiecim, où plus d’un million de Juifs ont été assassinés entre 1940 et 1945. Mais avant de rendre hommage aux victimes, il est important de rappeler les faits et de regarder en face de la réalité des crimes commis par les nazis.
C’est pourquoi l’histoire de ces "albums" photographiques créés par les SS elle-même est si importante. Ces clichés, exposés pour la première fois en France au Mémorial de la Shoah à Paris, offrent un aperçu unique et inédit de la vie au sein du camp d’extermination. Ils montrent les conditions de détention atroces, les sélections quotidiennes, les expériences médicales inhumaines et les exécutions massives.
Ces images, prises par les soldats soviétiques durant l’hiver 1945, sont connues de tous. Mais les "albums" des SS sont un autre type de témoignage. Ils ont été créés pour montrer à leurs chefs le bon déroulement de leur mission exterminatrice. Ils montrent les SS dans leur rôle de bourreaux, avec des sourires et des attitudes de triomphe, mais également les victimes, avec des regards de désespoir et de terreur.
Ces albums ont été utilisés comme preuves lors des procès des dirigeants nazis après-guerre et sont exposés au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. Mais il est important de les voir à Paris, au Mémorial de la Shoah, car ils offrent un aperçu unique de la façon dont les SS ont vu et ont présenté leurs crimes.
Ces images sont un rappel puissant de la nécessité de ne jamais oublier les crimes de l’histoire. Elles montrent que les crimes de masse ne sont pas des actions isolées, mais sont le résultat d’une logique de haine et de violence qui peut s’installer dans les sociétés. Elles montrent également que les bourreaux peuvent être des personnes ordinaires, avec des vies et des familles, qui ont choisi de se laisser porter par la haine et la violence.
En regardant ces images, nous sommes confrontés à la réalité des crimes commis à Auschwitz. Nous sommes confrontés à la barbarie et à la cruauté qui ont été exercées contre les Juifs et contre d’autres groupes ciblés par les nazis. Nous sommes également confrontés à la responsabilité que nous avons tous de ne jamais laisser ces crimes se reproduire.
En 1944, les SS avaient eux-mêmes documenté en images leurs agissements dans le camp d’extermination. Aujourd’hui, ces images sont un témoignage puissant de la nécessité de poursuivre la mémoire et la justice. Elles nous rappellent que les crimes de l’histoire ne sont jamais oubliés et que la justice et la mémoire sont des outils essentiels pour prévenir les crimes de masse.
En fin de compte, ces images sont un appel à la vigilance et à la responsabilité. Elles nous rappellent que la démocratie et la liberté ne sont pas des biens acquis, mais des biens qui doivent être défendus et protégés tous les jours. Elles nous rappellent que la mémoire et la justice sont des outils essentiels pour prévenir les crimes de masse et pour construire un avenir plus juste et plus pacifique.
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