«Une victoire pour les principes constitutionnels» : le juge fédéral suspend le décret présidentiel sur le droit du sol
Washington D.C., le 24 mars. Dans un contexte tendu et empreint de polemique, un juge fédéral a rendu un arrêt historique en suspendant temporairement l’application d’un décret présidentiel remettant en cause le droit du sol des enfants nés aux États-Unis de parents sans-papiers. Cet arrêt est considéré comme un premier revers pour Donald Trump dans sa lutte contre l’immigration, qui a promis durant sa campagne de limiter la main-d’œuvre immigrée et de renforcer les frontières.
Le décret en question, signé lundi par le président Trump, visait à mettre fin au droit du sol pour les enfants nés aux États-Unis après le 19 février de parents sans-papiers. Selon ce texte, les enfants nés dans ce délai ne seraient plus considérés comme citoyens américains à naissance. Cette décision a déclenché une vive émotion et a suscité de vives critiques de la part de la coalition de quatre États qui a intenté une action en justice pour contester l’inconstitutionnalité de ce décret.
Le juge James Coughenour, nommé par le président Reagan en 1985, a déclaré que le décret était « manifestement inconstitutionnel ». Dans son jugement, il a expliqué que ce texte violait le 14e amendement de la Constitution américaine, qui garantit la citoyenneté aux enfants nés sur le territoire des États-Unis. Le juge a également qualifié le décret de « difficile à comprendre », estimant que la rédaction de ce texte ne permet pas une interprétation claire et constitutionnelle.
Cette décision est un premier revers pour Donald Trump, qui a fait campagne sur une plateforme anti-immigrée et a promis de restaurer l’ordre et la sécurité aux États-Unis. Les défenseurs des droits des immigrants ont salué l’arrêt du juge Coughenour comme une victoire pour les principes constitutionnels et une affirmation de la justice et de la démocratie.
« Ce décret est un atroce abaissement des principes de justice et d’égalité qui sont à la base de notre démocratie », a déclaré l’avocate des États plaintiffs, Nancy Cohen. « Nous sommes heureux que le juge Coughenour ait pris la décision de suspendre l’application de ce texte, qui est manifestement contraire à la Constitution américaine. »
Les défenseurs de la mesure présidentielle, en revanche, ont décrié l’arrêt comme une tentative de la cour de bloquer les efforts du président Trump pour renforcer la sécurité et la régularité des frontières américaines.
« Nous sommes déçus par cette décision », a déclaré un porte-parole du département de la Sécurité intérieure. « Le décret présidentiel est un moyen de réformer le système d’immigration et de protéger les citoyens américains. Nous allons examiner les options légales pour poursuivre la mise en œuvre de ce texte. »
Il est encore trop tôt pour prévoir la suite des événements, mais l’arrêt du juge Coughenour est certainement un signe fort que les principes constitutionnels ne seront pas aisément ébréchés. Les États-Unis sont dans une période de grande turbulence politique, mais cette décision montre que les institutions judiciaires peuvent jouer un rôle crucial dans la défense des droits des citoyens et des immigrés.