Le jour du destin est arrivé pour Alexandre Loukachenko, le dirigeant de facto de la Biélorussie depuis trente ans. Le 24 octobre 2024, il a été réélu pour un septième mandat à la tête du pays, avec un score record de plus de 87% des voix. Une victoire écrasante qui confirme sa position de pouvoir absolu dans un pays qui, pourtant, a connu des mouvements de contestation sans précédent il y a quatre ans.
Ce jour-là, Minsk, la capitale biélorusse, était plongée dans une atmosphère de tension. Les rues étaient occupées par des centaines de milliers de personnes qui demandaient la liberté et la démocratie. Mais Alexandre Loukachenko n’a pas fléchi. Il a fait réprimer les manifestations avec une main de fer, utilisant la force pour réprimer les protestations pacifiques. Mais le peuple biélorusse n’a pas oublié.
Malgré cela, le dirigeant a été réélu avec un score écrasant. La campagne électorale a été marquée par une campagne de propagande massive, où les médias officiels ont dépeint le candidat adverse comme un ennemi du peuple. Les Biélorusses ont voté massivement pour Alexandre Loukachenko, peut-être parce qu’ils craignaient la violence si ils n’avaient pas voté pour lui.
La salle de l’Université de culture physique de Minsk, où Alexandre Loukachenko a été élu, était sous haute sécurité. Les journalistes étaient accueillis par des agents de sécurité en uniforme, qui les surveillaient de près. Mais le dirigeant a semblé à l’aise, entouré de ses collaborateurs et de ses gardes du corps. Il a même souri pour les journalistes, qui ont tenté de lui poser des questions.
« Vous allez me demander pour qui je vais voter? Eh bien, je vais vous répondre : pour tous les Biélorusses », a-t-il dit avec un sourire en coin. Il a ajouté que les Biélorusses étaient un peuple uni et qu’il était le seul à pouvoir les protéger. Les journalistes ont noté que le dirigeant avait prononcé ces mots avec une assurance et une conviction qui faisaient peur.
Cela fait trente ans que Alexandre Loukachenko est au pouvoir. Il a commencé sa carrière politique dans les années 1980, en tant que dirigeant de district dans l’ancienne RSS de Biélorussie. Il a rapidement gravi les échelons pour devenir premier secrétaire du Parti communiste biélorusse, puis président de la République indépendante.
Mais sa prise de pouvoir en 1994 a été marquée par une répression sanglante contre les opposants politiques. Les manifestations pacifiques ont été réprimées, les opposants ont été emprisonnés et les médias ont été muselés. La Biélorussie est devenue une dictature de facto, où la liberté de expression et de réunion sont des concepts inconnus.
Depuis lors, Alexandre Loukachenko a continué à exercer un pouvoir absolu sur le pays. Il a répressé les opposants, manipulé les élections et contrôlé les médias. Mais malgré cela, il a toujours prétendu être un dirigeant démocratique, qui défend les intérêts du peuple biélorusse.
Les observateurs étrangers ont critiqué les élections, estimant qu’elles n’étaient pas libres et équitables. Mais les autorités biélorusses ont refusé de les reconnaître, affirmant que les résultats étaient clairs et légitimes.
Alexandre Loukachenko a ainsi réussi à se maintenir au pouvoir, malgré les protestations et les critiques internationales. Il a utilisé la propagande et la répression pour maintenir son pouvoir, et il a réussi à convaincre une grande partie de la population biélorusse que c’était le seul homme capable de les protéger.
Mais les Biélorusses qui ont participé aux manifestations il y a quatre ans savent que la vérité est différente. Ils savent que le dirigeant leur a menti, qu’il a réprimé leurs droits et libertés, et qu’il a utilisé la force pour maintenir son pouvoir.
Les conséquences de cette élection sont incertaines. La communauté internationale a condamné la répression exercée par les autorités biélorusses, et il est possible que les États-Unis et l’Union européenne appliquent des sanctions contre le pays. Mais Alexandre Loukachenko est déterminé à rester au pouvoir, et il a déjà commencé à préparer son huitième mandat.
Pour les Biélorusses, il est temps de se souvenir de l’histoire. Il est temps de se rappeler les jours de protestation, les nuits d’insomnie et les journées de peur. Il est temps de se rappeler que la liberté et la démocratie sont des valeurs qui ne peuvent pas être échangées contre des promesses de sécurité et de stabilité.
Pour Alexandre Loukachenko, il est temps de comprendre que le pouvoir absolu n’est pas éternel. Il est temps de comprendre que la Biélorussie est un pays où les gens veulent vivre librement et démocratiquement. Il est temps de comprendre que le peuple biélorusse a besoin de changement, et non de répression.