Le Nutri-Score, un outil de santé publique en crise
Les consommateurs français attendent avec impatience l’annonce du nouveau calcul du Nutri-Score, cet étiquetage nutritionnel qui vise à informer les acheteurs sur les bienfaits ou les inconvénients pour la santé des aliments vendus en magasin. Mais, après plus d’un an de promesses, le système est toujours en suspens, victime de la lenteur administrative et de la résistance des acteurs du secteur agroalimentaire.
En avril 2023, les autorités sanitaires et agroalimentaires des six pays européens où le Nutri-Score est présent (France, Allemagne, Belgique, Espagne, Luxembourg et Pays-Bas) ont annoncé que le mode de calcul de l’étiquetage allait être révisé et entrer en vigueur au 1er janvier 2024. Le nouveau calcul devait pénaliser davantage le sucre et le sel dans les aliments, ainsi que les édulcorants dans les boissons. Cela signifiait que les produits les plus sucrés et les plus salés, tels que les céréales Chocapic de Nestlé, qui affichaient une lettre A sur fond vert foncé, auraient dû repasser au C, sur fond jaune.
Mais, malgré ces annonces, le 1er janvier 2024 est venu et rien n’a changé dans les rayons des supermarchés. Les consommateurs continuent de trouver les mêmes étiquettes, avec les mêmes scores, sans que le système ne prenne en compte les nouveaux critères de santé publique. C’est une situation qui laisse perplexe et inquiète, car le Nutri-Score est considéré comme un outil essentiel pour aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées sur leur santé.
La résistance des acteurs du secteur
Les acteurs du secteur agroalimentaire, tels que Danone, ont partiellement abandonné le système en raison de la nouvelle réglementation. Le groupe alimentaire a déclaré que les nouveaux critères de santé publique allaient trop loin et qu’ils ne pouvaient pas accepter de modifier leurs recettes et leurs ingrédients pour répondre aux nouveaux standards. Cette résistance a entraîné une crise du Nutri-Score, qui est toujours en suspens, attendant d’être publié un décret ministériel qui n’a pas vu le jour.
Les conséquences de cette situation sont graves. Les consommateurs sont trompés, car ils ne peuvent pas compter sur un système qui leur fournit des informations précises sur la santé des aliments qu’ils achètent. Les acteurs du secteur agroalimentaire, quant à eux, continuent de produire des aliments qui ne répondent pas aux nouveaux critères de santé publique, ce qui peut avoir des conséquences graves sur la santé des consommateurs.
Un défi pour la santé publique
Le Nutri-Score est considéré comme un outil essentiel pour aider les consommateurs à prendre des décisions éclairées sur leur santé. Mais, pour que cela soit possible, il est essentiel que le système soit fiable et précis. Or, en l’état, le Nutri-Score est en crise, victime de la lenteur administrative et de la résistance des acteurs du secteur agroalimentaire.
Il est donc essentiel que les autorités sanitaires et agroalimentaires prennent des mesures pour résoudre cette crise et pour publier le décret ministériel qui permettra au Nutri-Score de fonctionner comme il devrait. Les consommateurs ont besoin d’un outil fiable pour prendre des décisions éclairées sur leur santé, et c’est pourquoi il est essentiel que le Nutri-Score soit réformé et mis en œuvre de manière efficace.
En attendant, les consommateurs doivent rester vigilants et continuer à demander des informations précises sur les aliments qu’ils achètent. Il est essentiel que les acteurs du secteur agroalimentaire répondent aux nouveaux critères de santé publique et que les autorités sanitaires et agroalimentaires prennent des mesures pour protéger la santé des consommateurs.