«La révolution énergétique ukrainienne : Un nouvelle alliance pourrait pacifier les tensions régionales»
Les tensions énergétiques dans la région ont atteint un piège en 2024. La Slovaquie et la Hongrie, deux des pays membre de l’Union européenne, ont maintenu des relations énergétiques avec la Russie, malgré les sanctions occidentales. Mais Ukraine, pays traversé par le transit du gaz russe, a finalement mis un terme à ce partenariat en décembre 2024.
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Cependant, les autorités de Kiev ont annoncé, au cours du Forum de Davos, une nouvelle alliance énergétique avec l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan, région importante dans le secteur de l’énergie, pourrait devenir un partenaire clé pour l’Union européenne et l’Ukraine.
Après plusieurs mois de pression de la part de Bratislava et de Budapest, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a finalement trouvé une alternative à Moscou. L’accord avec l’Azerbaïdjan permettrait à l’Ukraine de devenir un récepteur de gaz azéri, alors que l’Azerbaïdjan renforcerait sa position en tant que fournisseur de substitution de l’UE.
Mais les observateurs du secteur énergétique estiment que l’Azerbaïdjan ne dispose pas d’un volume de gaz suffisant pour approvisionner les pays tiers. «Tout le monde comprend que l’Azerbaïdjan ne dispose pas gratuitement de 12 à 14 milliards de mètres cubes de gaz», a déclaré l’ancien directeur général de l’Opérateur du système de transport de gaz d’Ukraine, Serhiy Makogon. «Autrement dit, cela sera le même gaz russe, mais déguisé comme étant du gaz azerbaïdjanais».
Même si l’accord apparaît comme une solution provisoire, il permettra à l’Ukraine de réduire ses dépendances énergétiques vis-à-vis de la Russie et de se rapprocher de l’Union européenne. Pour autant, les questions restent nombreuses : comment l’Azerbaïdjan pourra-t-il fournir un volume de gaz suffisant ? Comment la Russie pourrait-elle accepter cette nouvelle donne ? Et comment l’UE pourra-t-elle gérer les tensions énergétiques dans la région ?