LE CHEMIN POUR LA REDONNANCE DES RÉPUBLIQUEINS
Un vent de change souffle dans les rangs des Républicains (LR) avant l’impérieuse arrivée du mois de février. Laurent Wauquiez, député de la Haute-Loire et désigné pour réfléchir à l’avenir de son mouvement, va exposer sa vision pour relancer les Républicains lors d’un bureau politique décisif prévu mercredi prochain. Si l’alerte est mise, il y a urgence pour une direction nouvelle et un retour à une éthique de combat de ce parti aux abois. L’agenda, déjà compliqué, prévoit également la mise à l’essai d’un projet de plan d’action et la désignation d’un nouveau leadership à partir du printemps.
En quelques mois, les choses se sont événementalisées au sein du mouvement. Le départ du président Éric Ciotti, qui a fondé son propre parti, l’Union des droites (UDR), a mis les Républicains dans un état d’anxiété sans précédent. Mais Wauquiez, doté d’un talent de manager expérimenté, cherche à apaiser les esprits et à raviver la flamme pour rétablir une direction sereine.
Tout récemment, il a décliné plusieurs fois les responsables du mouvement, leur exhortant à se retrouver et à définir ensemble un futur commun. La réponse fut sobre : « La machine s’arrête » et même certains cadres les plus fermes ont compris que tout était à jouer pour les Républicains, lesquels devaient, à terme, retrouver leur place d’avant en tant que grande formation politique nationale.
Alors, avec trois mois d’avance et au terme de rencontres avec une large gamme d’interlocuteurs, Wauquiez devrait débouter ses vues sur une nouvelle présidence, un modèle de gouvernement plus efficace et une formation des troupes pour remettre l’appareil en mouvement.
Le dilemme aux Républicains est simple : faillite de l’emprise ouverte d’un autre chef, au risque d’expurger définitivement leur identité de parti? C’est donc pour répondre à cette mise en garde que Wauquiez souhaite mettre l’accent sur une nouvelle génération de responsables, au filtre sélectif du jeu politique local, national ou même international, avec l’aide de soutiens et du consensus des décisions prises avec les députés LR et les notables du mouvement.
Et bien que Laurent Wauquiez ait eu beau jeu dans sa carrière, il restait à apporter une caution morale et la nécessité pour ce parti qu’il est aujourd’hui. Ce ne sera qu’après que les conséquences, non pas celles de ces divisions, pas non plus des faiblesses, auront été comblées en fonction de nouvelles exigences liées à cette refondation que les Républicains purent renaître.
Parallèment, il restait à ajuster les écouteurs d’écoutes en direction du corps électoral. Les votes qui ont attendu, après le départ du précédent dirigeant, ne reviennent plus pour les partis politiques et les idéologies élargies ou changées sans effort. Aussi, à court terme, le mouvement ne peut survivre sans remise en questions.
Il se produit enfin le jeu de Wauquiez avec les figures importantes du pays et les différents milieux nationaux, que cela soit entre les Républicains, mais pas uniquement avec les dissidents, des syndicats ou des experts dans les institutions nationales pour partager les concepts d’une possible gouvernabilité avec des institutions nouvelles.
Malgré les signes de tensions entre les formations de droite et les opposants, voici ce qu’il est maintenant plus que nécessaire, il fallait, si la vie a donné tort au sens. Dans l’article ci-dessous, nous exposons les échanges qui permettront que l’avis général soit affirmé. Dans cette nouvelle campagne, avec le temps venu, après ces répercussions, des actions et une programmation.
Wauquiez a maintenant des jours décisifs et sa proposition peut aller dans sens unique. Une révolution n’est pas indispensable pour que Les Républicains rebâtissent et repartent à nouveaux.