Marine Le Pen, la nouvelle étoile du Rassemblement national (RN), a livré une interview télévisée mémorable mercredi soir sur LCI, sa première depuis le décès de son père, Jean-Marie Le Pen. Dans un contexte où la France est plongée dans l’incertitude politique, la députée du Pas-de-Calais a laissé planer la menace d’une censure du gouvernement de François Bayrou et a réservé ses attaques contre le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Vingt-deux jours après la mort de son père, Marine Le Pen a-t-elle changé? Elle a répondu avec prudence : « Il est encore trop tôt pour le dire ». Mais il est clair que le décès de Jean-Marie Le Pen l’a « fauchée », comme elle l’a elle-même admis. Cependant, cela ne l’a pas empêchée de poursuivre ses ambitions politiques. Elle a même déclaré avoir « hâte » d’être élue à la présidence de la République et se prépare à prendre le pouvoir.
La date du 31 mars, jour où elle saura si elle est condamnée à l’inéligibilité avec exécution provisoire, ne l’effraie pas non plus. Elle a réaffirmé sa détermination à se présenter à la présidentielle 2027, même si les magistrats décident de la priver du droit de se présenter. « Je ne vis pas avec l’idée que la présidentielle 2027 puisse m’être barrée. Je n’imagine pas que des magistrats décident de priver le peuple français de se choisir leur candidat à la présidentielle », a-t-elle dit.
Mais est-ce qu’une élection présidentielle pourrait arriver plus vite que prévu, avant 2027? Marine Le Pen a été prudente dans ses propos, estimant que la dissolution du Parlement est « inévitable » à partir de juillet prochain. « Je pense qu’un pays comme la France ne peut pas indéfiniment ou pendant de très longs mois ou années vivre sans majorité », a-t-elle dit.
Le RN pourrait-il voter une motion de censure contre le projet de loi de finance? Marine Le Pen a été floue sur cette question, mais a répété que le budget proposé par le gouvernement est « très mauvais ». Elle a également prévenu François Bayrou que ce n’est pas toutes ses amabilités qui pourraient empêcher la députée du Pas-de-Calais de décider de voter une censure.
Marine Le Pen a également réservé ses attaques contre Bruno Retailleau, le ministre Les Républicains (LR) de l’Intérieur. Elle a estimé que le nouvel homme fort de la droite au sein du gouvernement de François Bayrou n’est pas attractif aux yeux des électeurs du RN. « Il dit plein de choses. Et quand est-ce qu’il fait? Je voudrais que Monsieur Retailleau fasse beaucoup plus que ce qu’il fait », a-t-elle lancé.
En résumé, Marine Le Pen a montré une détermination sans faille pour poursuivre ses ambitions politiques, même si cela signifie voter une censure contre le gouvernement de François Bayrou. Elle a également laissé planer la menace d’une censure et a réservé ses attaques contre Bruno Retailleau. Il est clair que la nouvelle étoile du RN est prête à tout pour atteindre son objectif : devenir la présidente de la République française.