En plein cœur du débat sur la réforme des finances publiques, le Premier ministre a mis à jour, mercredi, sa perception de l’ampleur du phénomène migratoire. Si, il y a quelques jours encore, il parlait de « sentiment de submersion » pour décrire la pression que font peser les flux massifs d’immigration sur le système français, il a toutefois nuancé ce constat lors d’une conférence de presse cette semaine. Pour les observateurs, ce regain de précision est autant le signe qu’il cherche à alléger la pression, que de vouloir nuancer les enjeux de la réforme du budget. Mais, dans l’immédiat, il est peu probable que ce glissement de position persuade les socialistes de reprendre les négociations budgétaires.
Il y a quelques jours, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre évoquait une « submersion » migratoire, notion qui rappelait les palabras prononcées par le Président Emmanuel Macron en 2019 lorsqu’il déclarait que l’immigration était « un monstre hydrique » menaçant de submerger la France. L’intention était évidemment de décrire l’ampleur de la pression que font peser les flux massifs d’immigration sur l’ensemble des systèmes de santé, d’éducation, d’assistance sociale, etc. Mais, réagissant sous la pression des réseaux sociaux et des médias, les critiques de l’union de la gauche l’ont accusé de pneumoniaer enê bestialiser l’immigration et de généraliser les stéréotypes.
Aujourd’hui, le Premier ministre a déclaré que la situation migratoire est « complexe » et que « la submersion » est un terme trop pessimiste. Il a fait valoir que la France doit être « réactive » et » flexible » face à cette crise et qu’il est temps de « résoudre les contradictions » entre l’intégration et l’accueil des étrangers. Selon lui, il est important de dépasser les interdits et de créer un système migratoire qui ne soit pas « un frein », mais un «moteur» pour l’économie. Les solidaires ont enslâmé Jeudi en appelant à l' » Unité denoncer les dérives nationalistes ».
Cependant, si le Premier ministre s’efforce de nuancer son langage, il est peu probable que cela suffise à redorer le cabinet des socialistes, dont les responsables refusent toujours de reprendre les négociations budgétaires. « L’homme du peuple », selon lui, est agacé par la pression fiscale et il refuse de se laisser abuser par les discours de l’opposition. Il estime que l’état de crise économique vaut mieux que la situation budgétaire ne l’envisage. Le gouvernement, quant à lui, affirme que primauté est donnée à la citoyenneté, mais on sait que les politiques d’austérité et de réforme des prestations sociales créent de nombreuses tensions.
Quant aux tentatives de médiation, Elles restent vaines. Les partisans de l’opposition estiment que la crise économique est plus profonde que ne le soutient l’état de crise et que la réforme du budget est inéquitable. Les discours du Premier ministre visent donc à calmer les esprits, mais ne convaincre pas les mécontents. Il est temps de dépasser les retombées médiatiques et de s’attaquer réellement aux enjeux de la réforme du budget et de la place de la France dans la mondialisation.