Eurofins: le géant des laboratoires d’analyse tente de retrouver son équilibre après les turbulences de 2024
Cinq ans se sont écoulés depuis que Eurofins est entré dans le CAC 40. Cinq années marquées par la montagne russe de la pandémie de Covid-19, de la guerre en Ukraine et de l’inflation exceptionnelle. Il convient de dire que c’est une période fastueuse pour le groupe de laboratoires d’analyse, si l’on met de côté les rapides oscillations de son évolution. Il y a eu une période de ferveur pour les tests PCR en 2020, qui a valu à Eurofins un fort boost, suivi d’une contraction sévère de ses ventes et de sa rentabilité en 2022, lorsqu’un rapacious analyste financier, Muddy Waters, a ciblé le groupe en utilisant des tactiques controversées.
Mais 2024, nous apprend le groupe, est la première année de relative stabilisation depuis 2019. En 2023, le manne du Covid-19 manquait à Eurofins. En 2024, le groupe familial, toujours dirigé par son fondateur, Gilles Martin, a réussi à compenser la chute des revenus issus de l’analyse des tests Covid en se développant dans d’autres domaines. L’entreprise a d’ailleurs dévoilé ce jeudi ses résultats annuels pour 2024, qui montrent une tendance à la stabilisation.
En 2024, Eurofins a réussi à réduire ses pertes enregistrées en 2023, ce qui constitue un signe rassurant pour les investisseurs. Les analystes estiment que le groupe peut recréer cet équilibre, à condition de maintenir une stratégie diversifiée et de poursuivre son développement dans les domaines de l’environnemental et de la santé. Pour l’heure, Eurofins est en route pour réduire l’impact de la pandémie sur son activité. Mais la consommation de tests PCR, qui a longtemps été un atout pour le groupe, est définitivement en recul.
En effet, avec la baisse du nombre de cas de Covid-19, la demande pour ces tests a fortement diminué. Cela signifie que le groupe doit maintenant se replier sur d’autres activités, comme l’analyse de l’environnement et de la santé, pour maintenir une croissance stable. M. Martin, qui a fondé Eurofins en 1989, a déjà dévoilé un plan pour diversifier la gamme de services offerts par le groupe, notamment en ce qui concerne l’analyse de l’environnement et de la santé.
Eurofins a également mis en place un partenariat avec une start-up pour développer un nouveau type d’outil permettant de détecter les pathogènes à partir d’échantillons de sang. Cela pourrait devenir un nouvel atout pour le groupe, qui opère désormais dans plus de 40 pays. En résumé, Eurofins a trouvé le moyen de compenser la chute des revenus issus de l’analyse des tests Covid, mais il lui reste encore beaucoup de travail pour reconquérir sa place dans le CAC 40 et surpasser les attentes des investisseurs. Pour l’instant, les signaux sont encourageants, et le groupe semble être prêt à reprendre le dessin en main.