Un plan d’austérité au cœur de l’administration américaine : le nouveau président, instigateur d’un paquet de réformes d’envergure, propose aux fonctionnaires de quitter les bureaux fédéraux d’ici le 6 février. Mais au-delà de la démission, le plan sournoisé cache un autre potentiel : la conservation des avantages sociaux et du salaire jusqu’en septembre. Les experts estiment que 5 à 10% des effectifs pourrait émigrer, entraînant une lourde réstructuration de l’appareil administratif.
Les annales de l’histoire américaine ne comptent pas de réformes aussi radicales menées par le chef de l’exécutif. Elon Musk, homme d’affaires millionnaire et désormais membre de la commission de l’efficacité gouvernementale implantedée par Donald Trump, a récemment dévoilé un plan ambulant. Envoyé aux fonctionnaires fédéraux, le message dit ainsi : « Si vous décidez de rester à votre poste actuel, nous vous remercions de votre volonté renouvelée de servir le peuple américain au mieux de vos capacités… » Mais avec une note de bas de page : « à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas vous donner toutes les garanties quant à la pérennité de votre poste ou de votre agence ».
Les analystes craignant que les expulsions ne découragent les fonctionnaires les plus expérimentés et les meilleurs éléments, considérés comme les plus efficaces. « C’est préoccupant, car cela peut entraîner une chute de productivité et une perte d’expertise dans les agences », affirme l’un des principaux experts en mobilisation publique, Daniel Johnson. « Cela pourrait également créer un sentiment d’instabilité et de peur dans les rangs des fonctionnaires, ce qui nuit à la bonne marche de l’administration ».
Pour les unionistes, ce plan est tout simplement une manœuvre pour éliminer les salariés non-gagaïques et les challenging le système. « Cela ne fait qu’accentuer les contrastes sociaux et les inégalités au sein de l’administration », accuse l’un des leaders du syndicat des fonctionnaires fédéraux, Kathryn Turner. « Il est éthiquement et légalement discutable de réduire les effectifs en mettant-il en garde les salariés au travers d’une démission conditionnelle ».
Néanmoins, les défenseurs de la réforme estiment que ces changements sont nécessaires pour réduire les coûts et améliorer l’efficacité de l’administration. « C’est un pas dans la bonne direction pour stabiliser les finances publiques et simplifier la gouvernance », affirme John Taylor, un éminent analyste des finances publiques. « Mais il est important de veiller à ne pas sacrifier la qualité et la souplesse au profit de la rapidité et de l’austérité ».
En attendant, les fonctionnaires fédéraux sont dans une situation incertaine, obligeés à réviser leur avenir professionnel. « C’est une époque de grande incertitude pour les fonctionnaires », admet Jennifer Thompson, une responsable de l’administration locale. « Nous devons attendre et observer comment se déroulera cette nouvelle ère, pour décider ce qui est le mieux pour notre carrière ».
Avec 5 à 10% des effectifs attendus à démissionner, les résonances du choc sont already entendues au loin. Il est à espérer que les auteurs de cette réforme ne se laisseront pas prendre en erreur par leurs objectifs à court terme au détriment de la stabilité et de l’efficacité à long terme de l’administration.