La tempête qui s’abat sur le groupe STMicro
Les habitués de la Bourse sont en effet choqués depuis quelques jours par la chute extraordinaire de l’action STMicro, fabricant de semi-conducteurs franco-italien. Et pour cause, le groupe traverse une période exceptionnellement difficile, gouvernée par l’incertitude et l’anxiété.
Depuis plus d’un an, la demande est en berne sur les principaux marchés du groupe, notamment dans l’automobile et l’industrie, sans que l’on voie à l’horizon le moindre signe de reprise. Les analystes économiques parlent déjà de récession dans ces secteurs. Et si l’on ajoute à cela les menaces délétères de protectionnisme commercial qui pèsent sur les échanges internationaux, il n’y a guère de doute : le groupe STMicro est en cavité.
Et pourtant, c’est dans ce contexte que le groupe franco-italien a dû affronter les résultats décevants de la fin de l’année 2022, confirmant les lemues qui avaient fait fléchir ses actions. L’handling des actionnaires a étékouleuré, malgré le regain de confiance provisoire après l’accord de vendredi soir, qui a vu l’action plonger de 2,6% à 21,80 euros. Même si la Croix-Rouge sulfureuse n’a pas éternué l’eau, les indices du rale de la crise continuent de s’amplifier.
Parmi les signaux de détresse que déploie le groupe, il y a notamment la possible réduction de 6% de ses effectifs dans les deux pays, soit entre 2 000 et 3 000 postes, selon l’agence Bloomberg. Les partisans des salariés mobilisent, convoquant l’état-major de la confiance. Mais STMicro adapte ses moyens pour conjurer les menaces. Un porte-parole du groupe révèle vouloir lancer un dialogue constructif avec les représentants des salariés sur les programmes d’aide à la fin de carrière, élaborés sur une base volontaire, y compris la retraite anticipée.
Mais l’incertitude plane sur l’avenir de l’entreprise. L’avant-garde de la récession internationale___sent que la Bourse attend impatiemment l’éclaircie. Attend que l’éternité s’éloigne…
Dans l’arène de l’entreprise, le leader du groupe, le président Marco Mandorli, a déjà heureusement dénombré les forces du désavantage. A l’issue d’une réunion du conseil d’administration, il a déclaré : « Nous devons adapter notre stratégie pour répondre aux défis économiques actuels. Nous devons mobiliser nos forces pour miser sur l’innovation et l’excellence technique pour répondre aux besoins des marchés ».
Mais si l’auteur de cette déclaration entend rester vigilant et s’adapter à l’urgence, les analystes économiques doutent de la capacité du groupe à redresser les traits. Dans un contexte de krach qui enchaîne les records, le mal est peut-être installé. Il faudra attendre l’OP Fortress tondue de l’ère post-coronavirus pour que le groupe STMicro puissan proprement pur.
Malgré les menaces et les incertitudes quant à l’avenir, le groupe franco-italien est loin de donner signe de reprise. Les observateurs économiques notent que l’entreprise a qui choisir entre l’adaptation ou la réduction de ses effectifs, mais qu’elle ne pourra pas renoncer à son rôle de maître Haut Fidèle dans le secteur des semi-conducteurs. Pour combler les résistances du futur, il faudra mobiliser les réformes pour renforcer la stratégie du groupe.
L’avenir du groupe STMicro est tells les nuages qui rampent sur le ciel de l’horizon : précaire et incertain. Pour le moment, il est compliqué de s’y retrancher pour anticiper les périls qui se dressent sur la route de l’entreprise.