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LES ÉTATS-UNIS ÉNERGISSENT LEUR ÉCONOMIE PAR UN DROIT DE DOUANE SUR LES PRODUITS CANADIENS ET MEXICAINS
Les effets de la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis contre le Canada et le Mexique commencent à se faire sentir dans l’industrie automobile mondiale. Ainsi, Stellantis, filiale européenne de l’ancien constructeur américain Chrysler, sera le premier groupe touché par les nouveaux droits de douane imposés par le gouvernement américain. Selon le décret signé par le président Donald Trump samedi dernier, les produits canadiens et mexicains devront être soumis à une taxe de 25% sur les importations américaines, à compter du 4 février prochain.
Les conséquences de cette mesure sont loin d’être éloignées de l’industrie automobile. Les coûts de production vont s’alourdir considérablement pour les entreprises installées au Canada et au Mexique, qui sont principalement les anciens partenaires des États-Unis dans l’Alliance nord-américaine (Alena). Les groupes européens comme Stellantis et Volkswagen, qui ont investi dans ces pays pour satisfaire au marché américain, vont devoir absorber les coûts supplémentaires engendrés par ces nouveaux droits de douane.
La situation est particulièrement complexe pour Stellantis, qui possède des usines de production à Brampton, en Ontario, au Canada, et à Sterling Heights, dans le Michigan, aux États-Unis. La société doit ainsi gérer la production de plusieurs modèles de voitures, dont les Chrysler Pacifica et les Dodge Grand Caravan, qui sont produits au Canada et destinés à être vendus aux États-Unis. La mise en application des nouveaux droits de douane risque de faire grimper les coûts de production, ce qui pourrait entraîner une augmentation des prix des pièces et des véhicules produits par l’entreprise.
Les constructeurs automobiles et leurs équipementiers installés au Canada et au Mexique, tels que Ford et General Motors, ont également investi dans ces pays pour servir le gigantesque marché américain. Ils produisent au Canada et au Mexique depuis plusieurs décennies, ce qui leur a permis de s’adapter aux besoins spécifiques du marché américain. Cependant, les nouveaux droits de douane vont faire monter les coûts de production, ce qui pourrait compromettre leur compétitivité.
Volkswagen, quant à elle, a une présence significative au Mexique, où elle produit des modèles tels que le Jetta et le Tiguan. L’entreprise a également des plans d’investissement importants au Canada et aux États-Unis. Les nouveaux droits de douane risquent de faire chuter les profits de l’entreprise, qui avait déjà du mal à rivaliser avec les constructeurs américains sur le marché américain.
La mesure du gouvernement américain vise à lutter contre l’immigration illégale et contre l’importation de drogue (Fentanyl) en provenance du Canada, mais les effets de cette décision sur l’industrie automobile sont loin d’être secondaires. Les coûts de production augmenteront considérablement pour les entreprises installées au Canada et au Mexique, ce qui pourrait entraîner une augmentation des prix des pièces et des véhicules produits par ces entreprises.
Il est encore trop tôt pour savoir comment les constructeurs automobiles et leurs équipementiers vont réagir à cette nouvelle situation. Cependant, il est certain que les effets de cette mesure vont être largement ressentis dans l’industrie automobile mondiale, et que les entreprises installées au Canada et au Mexique devront faire face à de nouvelles difficultés pour rester compétitives sur le marché.
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