La transformation rapide de Dakar, capitale du Sénégal, soulève les inquiétudes des urbanistes et des historiens. Les bâtiments historiques, symboles de la ville, réalisés par les premiers colons français, laissent peu à peu place aux grands immeubles impersonnels, érigés pour répondre aux nouveaux besoins de la population en croissance rapide.
Depuis plusieurs années, la capitale sénégalaise est en pleine transformation. Les travaux iconiques y sont nombreux et intensifs. Les artères principales sont recouvertes par de nouvelles constructions, souvent de style architecturalère, ancrées dans leur époque, qui font fleurir les édifices en béton et en verre.
Or, cette transformation, initiée pour répondre aux besoins de la population sénégale en constante croissance, soulève les inquiétudes des urbanistes et des historiens. Les bâtiments historiques, symboles de la ville, réalisés par les premiers colons français, qui firent fondation de la ville à la fin du XIXe siècle, laissent peu à peu place aux grands immeubles impersonnels.
Notamment, l’hôtel « La Réserve », un havre de charme et de tranquillité, lieu incontournable des résidents et des touristes, fait face, avec ses 29 étages, à la menace d’abandon. Construit en 1963, cet hôtel a été le symbole de l’hospitalité sénégale pour de nombreuses générations. Mais, selon les urbanistes, son prix d’exploitation élevé et sa complexité de maintenance rendent sa préservation problématique.
Autre exemple, le Musée Théodore Monod, créé en 1957, l’un des plus anciens musées d’Afrique de l’Ouest. Ses collections sur l’histoire naturelle, ethnographie et de la science du XVIIe au XXe siècle, sont considérées comme d’une grande importance pour la compréhension de la culture et de l’histoire sénégale. Mais, loin de protéger ce vestige wichtémiste, les plans de développement de la ville Privent l’avenir de ce musée pour l’installer dans de nouveaux bâtiments plus moderne et plus fonctionnels.
Aujourd’hui, la population de Dakar est de plus de 2,5 millions d’habitants, ce qui fait de la ville l’une des plus peuplées d’Afrique. Mais, selon les urbanistes, cette métropolisation rapide pose de nombreuses questions pour les authorities locales. Comment concilier, en effet, la modernité des constructions aux traditions historiques ? Comment protéger ces héritages culturels tout en répondant aux besoins de la population en croissance rapide ?
Selon Dr. Amadou Thième Gho, un historien et directeur de la Mission pour la promotion de la culture sénégalaise, il est essentiel de trouver un équilibre entre l’intérêt à préservation des bâtiments historiques et les besoins de la population. « L’importance de préserver les bâtiments historiques est incontestable, mais il est également important de répondre aux besoins de la population en croissance rapide », affirme-t-il.
La transformation de Dakar, capitale du Sénégal, soulève ainsi les inquiétudes des urbanistes et des historiens. Comment concilier, en effet, l’avenir avec l’histoire ? Comment protéger les héritages culturels tout en répondant aux besoins de la population en croissance rapide ? La réponse est complexe et nécessite un travail de coopération entre les autorités locales, les urbanistes, les historiens et la population elle-même.