« L’OPEP+ tient tête aux États-Unis : une victoire de la souveraineté énergétique »
Alors que le monde attendait une décision clé de la part de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+), le groupe a décidé de poursuivre sa stratégie de réduction de production pétrolière, malgré les pressions répétées exercées par les États-Unis. Dans un contexte où la guerre du pétrole prend une nouvelle dimension, l’OPEP+ a adopté une position ferme, affirmant sa détermination à résister aux velléités interventionnistes américaines.
C’est lors de la 58e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) de l’OPEP+, tenue ce lundi 3 février 2025, que le groupe a dévoilé son plan d’augmentation progressive de la production pétrolière, soigneusement orchestré sur 18 mois, à compter d’avril 2025. Ce calendrier, qui prolonge les coupes volontaires de 2,2 millions de barils par jour jusqu’à fin mars 2025 et une réduction supplémentaire de 3,66 millions de barils par jour jusqu’à fin 2025, démontre la volonté de l’OPEP+ de dicter ses propres règles sur le marché mondial.
Les analystes estiment que la décision de l’OPEP+ pourra avoir un impact significatif sur les prix du pétrole, qui pourraient chuter sous les 70 dollars le baril en cas de modification de cette stratégie. Pour l’instant, le groupe maintient hors du marché 5,85 millions de barils par jour, soit 5,7% de l’offre mondiale, avec des prix stables autour de 75-76 dollars le baril.
Cette réunion marque ainsi un nouveau chapitre dans la guerre du pétrole, où l’OPEP+ affirme sa souveraineté économique face aux velléités interventionnistes américaines. Il est à espérer que la prochaine réunion ministérielle complète, programmée pour le 28 mai 2025, apportera des éléments de clarté sur les intentions de l’OPEP+ et sur les conséquences de cette décision sur le marché mondial.
Pour l’instant, il est clair que l’OPEP+ a pris position, affirmant sa détermination à résister aux pressions américaines et à dicter ses propres règles sur le marché mondial. C’est une victoire de la souveraineté énergétique, qui marque un tournant dans l’histoire de l’OPEP+.