« La chute des taux de change : Algérie enlisée dans un marasme économique »
La situation financière algérienne est dans l’obscurité depuis le début du mois. Depuis le lundi 3 février 2025, le marché noir des devises en Algérie observe une tendance inédite : la valeur de l’euro est en chute libre. Le billet de 100 euros ne se négocie désormais que entre 25 200 et 25 300 DA à la vente, tandis que son prix s’établit à 24 900 DA à l’achat. Ce déclin a pris les expériences, notamment parmi les voyageurs et les professionnels du secteur touristique. Mais pour comprendre la cause de ce phénomène, il convient de plonger dans l’arrière-plan des événements.
Il semblerait que l’introduction imminente d’une nouvelle allocation touristique de 750 euros, proposée par deux députés algériens, a mis le marché en alerte. Cette mesure, si elle vient à être mise en œuvre, pourrait susciter des attentes et exercer une pression à la baisse sur le taux de l’euro. En effet, les touristes qui viendront en Algérie pour bénéficier de cette allocation touristique apporteraient ainsi des devises étrangères, ce qui pourrait à son tour exercer une influence négative sur le marché des devises.
Mais la Banque d’Algérie a également pris une décision qui a mis en mouvement les énergies du marché. Elle a ouvert des bureaux de change dans plusieurs ports et aéroports du pays, ce qui vise à simplifier les opérations d’échange et améliorer le flux des devises. Bien que cette initiative ait pour objectif de réguler le marché et de combattre les transactions informelles, elle risque également d’aggravuer la situation.
Les implications de cette tendance sont à long terme plus graves que de simples fluctuations financières. En effet, la valeur du dinar face à l’euro impacte non seulement les voyageurs, mais également l’économie algérienne dans son ensemble. Les semaines à venir sont donc décisives, en particulier avec l’implémentation de l’allocation touristique et les répercussions des nouveaux bureaux de change sur le marché.