La France-Algérie : une relation tendue, comme un fil qui se rompt
La récente visite du patron de la DGSE, Nicolas Lerner, à Alger, a mis en lumière les tensions qui couvent entre la France et l’Algérie. Mais ce n’est pas la première fois que ces deux pays voient leur relation se dégrader. Au fil des ans, les épisodes de méfiance et de suspicion se sont multipliés, créant un climat de tension qui pousse les deux parties à s’éloigner l’une de l’autre.
La rencontre entre Lerner et le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a eu lieu dans un contexte particulièrement sensible. L’Algérie se sentait en droit de demander des explications à la France après avoir appris que la DGSE française avait approché un repenti algérien, Aïssaoui Mohamed Amine, également connu sous le nom d’« Abou Rayan », pour des opérations présumées contre l’Algérie ou le Niger. Le documentaire qui a révélé cette affaire a été repris par des médias algériens, ce qui a suscité une grande émotion et une vive colère dans le pays.
Selon Tebboune, la France aurait dû informer l’Algérie de cette opération, plutôt que de la cacher derrière des sourires et des paroles douces. Le président de la République a également dénoncé la méthode employée par la France, estimant qu’elle aurait dû être plus transparente et plus honnête dans ses actions. Il a affirmé que l’Algérie avait été vigilante et que la France l’était également sur son territoire, mais que cela ne changeait rien au fait que la France avait violé la confiance de l’Algérie.
La coopération entre les services de renseignement des deux pays a également été mise en question. Tebboune a expliqué que la coopération avec la DGSI, désormais sous la tutelle du ministère français de l’Intérieur, était inexistante en raison de déclarations jugées hostiles, tandis que celle avec la DGSE, rattachée au ministère des Armées, se maintenait grâce à une approche plus distante et pragmatique.
Mais la question est : comment les deux pays peuvent-ils recoller les pièces et restaurer la confiance qui leur manque? Il est temps pour la France et l’Algérie de se rappeler que leur histoire commune est profonde et riche, et que leur relation est plus forte que les différences qui les séparent. Il est temps pour eux de se retrouver et de travailler ensemble pour construire un avenir meilleur, pour les deux peuples et pour la région entière.