« L’Université sous les feux de la police »
Le 2 février 2025, Charaf Eddine Talhaoui, le représentant des étudiants en médecine grévistes de la faculté de médecine de Tlemcen, a été placé sous mandat de dépôt. Selon ses camarades, il avait été arrêté le 28 janvier 2025 devant la résidence universitaire de Tlemcen, emmené dans des véhicules en tenue civile. Sa famille n’a reçu aucune nouvelle de lui pendant cinq jours.
La police a accusé Charaf Eddine Talhaoui de diffuser des informations fausses, de perturber l’ordre public et de compromettre l’intérêt national. C’est un repris pour la liberté d’expression qui est attaquée dans les rues de l’université.
Les étudiants en sciences médicales en grève nationale depuis plusieurs mois, paralysant les principales facultés de médecine du pays, notamment à Alger, Oran, Constantine, Sétif et Annaba. Ils réclament une augmentation du nombre de postes en résidanat, l’homologation de leurs diplômes pour une reconnaissance internationale, amélioration des conditions d’encadrement et de formation dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), ainsi que des garanties d’emploi après leur formation. Charaf Eddine Talhaoui était l’un des porte-voix de ce mouvement.
Depuis l’annonce de son placement en détention, une large campagne de solidarité a été lancée par ses camarades, appelant à sa libération immédiate. Les étudiants continuent de lutter pour leurs droits et pour la liberté d’expression, face aux feux de la police.