La route retrouvée du salafisme radical en Syrie : le groupe Hayat Tahrir al-Cham tente de rééquilibrer les acteurs religieux locaux
Dans la zone de Damas, sous les piliers de la mosquée des Omeyyades, le 8 décembre 2024, un homme a pris la parole, entouré de visages masqués et de téléphones, la caméra allumée. C’était Abou Mohammed al-Joulani, le chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui venait de donner son premier discours public après la chute de Bachar el-Assad. Sous son regard intense, il a déclaré : « Une nouvelle histoire, mes frères, est en train de s’écrire après cette grande victoire ». Ses mots ont été suivis par les mains mouvantes pour appuyer son propos : « La Syrie sera un phare pour la nation islamique ».
Depuis son débarquement, le mouvement islamiste liait été décortiqué sous plusieurs angles. Les experts ont dépeint son leader, connu sous le nom civil d’Ahmed al-Chareh, un ancien proche du calife autoproclamé de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi. Les analystes notent que Hayat Tahrir al-Cham aurait une « troisième voie », distincte des extrémismes jihadiste et salafiste qui ont fait fury, mais ce qui, à y regarder de plus préoccupantes sont les divisions au sein du groupe et les rivalités avec des groupes similaires.
Aujourd’hui, le salafisme radical, lié à la branche d’Al-Qaïda en Syrie, est souvent à l’origine de la guerre civile dans le pays. Les frémissements du groupe Hayat Tahrir al-Cham dans le nord de la Syrie et en Jordanie, pour se détacher de la zone d’influence de l’État islamique, soulèvent de nombreuses questions. La place de l’islam dans la nouvelle constitution syrienne est loin de être claire.
Les ex-Français impliqués dans le djihad en Syrie
Ces derniers temps, le groupe a entrepris de s’organiser et de s’amplifier, y compris en intégrant de jeunes recrues. Mais y a-t-il un avenir pour ce mouvement entre les différentes factions religieuses locales ? La zone est stratégiquement importante car elle fait frontière avec la Jordanie, qu’elle partage avec l’État islamique, et la Turquie, qui a longtemps soutenu les rebelles syriens.
Un analyste syrien, Wassim Nasr, soulève la question : » Comment liait-on l’islam et la démocratie ? Comment les théoriciens du djihad répondraient-ils à cette question ? L’avenir de l’islam en Syrie est encore plutôt sombre ». Il ajoute : « Les fins connaisseurs du groupe mais regardent avec légèreté auquel ils donnent, à leurs revendications, une belle épopée au sévit du salafisme qui train avant de prendre des moyens radicaux. »
L’une des grandes inconnues qui subsiste concerne l’influence possible de l’État islamique sur Hayat Tahrir al-Cham. Alors que les experts notent que l’État islamique ne contrôle pas directement le groupe, il est cependant incroyable que l’État islamique ne证明ait pas une influence indirecte sur les processus décisionnels. La place de l’islam dans la nouvelle constitution syrienne est loin de être claire.
Les forces kinetic employées par Hayat Tahrir al-Cham dans la bataille contre les forces syriennes officielles étaient à l’origine de la violence extrême qui a fait des centaines de victimes. Mais les chercheurs soulignent que le groupe chercherait à renforcer sa visage avec une image plus wear de nationale et mainstream. Pour y parvenir, il y a une prise de conscience des divisions au sein du groupe, car il semblerait qu’un fossé s’ouvre entre les différents piliers du mouvement.
Depuis sa prise de pouvoir, le mouvement islamiste a été décortiqué sous bien des aspects. Il est urgent de reposer la question de l’islam en Syrie et de ses implications pour la stabilité du pays.
En vous souhaitant une lecture agréable !