La Révolte des Professionnels de la Santé : Un Appel au Chef de l’État pour Rectifier les Incohérences
Le 10 février 2025 – Dans un contexte de grande tension, cinq syndicats de la santé algérienne ont adressé une lettre urgente au Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, pour dénoncer le non-respect des engagements pris par les autorités concernant la révision des statuts et des régimes indemnitaires du secteur de la santé. Les signataires de cette lettre, qui regroupent des professionnels de la santé publique, des psychologues, des paramédicaux, des biologistes et des assistants médicaux, estiment que les textes publiés s’éloignent des accords initiaux obtenus après trois ans et demi de négociations, ce qui représente une trahison des attentes des professionnels.
Les syndicats, qui ont jusque-là privilégié le dialogue, regrettent d’avoir été ignorés et appellent le chef de l’État à intervenir urgemment pour rectifier les incohérences et restaurer la confiance des travailleurs envers les autorités. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les professionnels de la santé sont déjà sous pression en raison de la situation économique et sanitaire difficile que traverse le pays.
Malgré les efforts du ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, qui a initié une série de rencontres avec les syndicats concernés et annoncé la mise en place d’une commission pour examiner les irrégularités des textes en concertation avec les partenaires sociaux, les syndicats ont décidé de prendre des mesures plus radicales pour faire entendre leur voix. Ainsi, ils ont annoncé une grève nationale les 17 et 18 février 2025, en signe de protestation contre le contenu des nouveaux statuts particuliers du corps médical.
Ces statuts, qui ont été adoptés sans consultation préalable avec les professionnels de la santé, visent à modifier les régimes indemnitaires et les statuts des professionnels de la santé, ce qui pourrait avoir des conséquences graves sur la qualité des soins médicaux et la santé des citoyens. Les syndicats estiment que ces statuts ne respectent pas les accords initiaux et représentent une menace pour la sécurité et la stabilité du secteur de la santé.
Face à cette crise, il est essentiel que le chef de l’État prenne des mesures urgentes pour rétablir la confiance des professionnels de la santé envers les autorités. Il est également important que les autorités prennent en compte les préoccupations des syndicats et des professionnels de la santé pour trouver des solutions durables et équitables pour le secteur de la santé.
En fin de compte, la grève nationale des professionnels de la santé est un appel au chef de l’État pour intervenir et restaurer la confiance dans le système de santé algérien. Il est temps que les autorités prennent des mesures pour protéger les intérêts des professionnels de la santé et des citoyens, et pour garantir la qualité des soins médicaux en Algérie.