Alors que le président Emmanuel Macron envisage de consulter les Français par référendum cette année, les responsables politiques sont en train de multiplier les propositions référendaires. Dans ses vœux du 31 décembre, le chef de l’État avait évoqué l’idée d’un référendum sans prononcer le mot, mais depuis, il réfléchirait sérieusement à convoquer un référendum sur le thème de la « démocratie directe » avant le printemps.
Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, la carte du référendum a fait plusieurs apparitions sans être jamais mise en œuvre. Cependant, le patron du parti présidentiel, Gabriel Attal, a cette fois esquissé une proposition : un référendum sur le « travail » et le modèle social. Selon lui, il faut un référendum pour « renverser la table, changer notre modèle et redonner de l’air aux Français qui travaillent ». L’ancien premier ministre a donné trois mois à ses troupes pour mûrir une proposition qui pourrait se transformer en projet de loi référendaire si elle ne peut pas être adoptée au Parlement.
L’idée a été saluée par la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qui a estimé que poser la question du modèle social français n’est pas inintéressant. Elle a ajouté que c’est une bonne question de savoir qui finance notre modèle social et comment répartir différemment l’effort de la nation.
Du côté de la gauche, les dirigeants poussent pour soumettre l’épineux dossier des retraites au référendum. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, plaide pour poser une question sur le financement des retraites, ce qui reviendrait à interroger les Français sur les possibilités de financer le système autrement que par le recul de l’âge de départ à la retraite. Son homologue insoumis, Manuel Bompard, propose toujours de trancher l’abrogation de la retraite à 64 ans par référendum.
Dans la foire aux idées, Marine Tondelier a avancé l’idée d’un grand chantier sur les institutions. Elle estime que la seule question que le chef de l’État doit poser est : « Êtes-vous d’accord ou non pour la mise en place d’une assemblée constituante chargée de proposer une nouvelle Constitution pour notre pays ? » Cela permettrait de tourner la page d’institutions fatiguées et mal adaptées à un contexte politique qui fait du bipartisme un souvenir lointain.
À droite, la demande est récurrente : les Républicains (LR) ont déjà tenté de sonder les Français sur l’immigration par le biais d’un référendum d’initiative partagée, mais ont été retoqués par le Conseil constitutionnel. Deux ans plus tard, Bruno Retailleau juge toujours aussi nécessaire d’interroger le pays sur « le phénomène qui a le plus bouleversé la société française depuis un demi-siècle, sans que les Français aient jamais été consultés ». Le ministre de l’Intérieur imagine donc soumettre un projet de loi sur un délai de carence avant que les étrangers puissent bénéficier des allocations familiales.
Le Rassemblement national (RN) s’est également saisi de l’occasion pour demander à nouveau un référendum sur l’immigration. Marine Le Pen réclame notamment la suppression du droit du sol, alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter une proposition de loi pour en restreindre les conditions à Mayotte. Elle estime que « ça fait 25 ans qu’on débat de ça, ça commence à bien faire » et que « il y a une chose qui est mieux que le débat, c’est le vote ».
En somme, les responsables politiques sont en train de multiplier les propositions référendaires, allant des questions sur le travail et le modèle social à celles sur l’immigration et les institutions. Il est probable que le référendum soit un thème central de la campagne électorale à venir, et qu’il faille attendre les résultats pour savoir quelle question sera finalement posée aux Français. Cependant, il est clair que le référendum est un outil qui peut être utilisé pour renouveler la démocratie et donner plus de pouvoir aux citoyens, et cela ne peut qu’être bénéfique pour la santé de notre démocratie.
Il est également intéressant de noter que le référendum peut être utilisé pour résoudre des problèmes qui sont difficiles à résoudre par les politiques traditionnels. Par exemple, la question de l’immigration est un sujet très sensible et diviseur, mais un référendum pourrait permettre de trouver une solution qui soit acceptable pour la majorité des Français. De même, la question des retraites est un sujet très complexe et technique, mais un référendum pourrait permettre de trouver une solution qui soit plus équitable et plus durable.
Enfin, il est important de noter que le référendum doit être utilisé de manière responsable et transparente. Les questions posées doivent être claires et précises, et les citoyens doivent avoir accès à des informations fiables et objectives pour prendre leur décision. Il est également important de garantir que les résultats du référendum soient respectés et mis en œuvre de manière efficace.
En conclusion, le référendum est un outil puissant qui peut être utilisé pour renouveler la démocratie et donner plus de pouvoir aux citoyens. Les responsables politiques doivent utiliser ceoutil de manière responsable et transparente, et les citoyens doivent être informés et impliqués dans le processus de décision. Avec un usage responsable et transparent du référendum, nous pouvons espérer voir une démocratie plus forte et plus représentative, qui soit à l’écoute des besoins et des attentes des citoyens.