La France perd pied sur le marché algérien : les conséquences d’une rupture diplomatique
Le marché algérien, longtemps considéré comme un eldorado pour les professionnels français de l’agroalimentaire, leur échappe désormais. Les chiffres sont sans précédent : les exportations ont été brutalement divisées par deux en 2023, et en 2024, c’est la chute libre. Le secteur céréalier est particulièrement touché, avec une baisse de 80% des exportations de grains entre 2018 et 2023. Les 5,4 millions de tonnes de grains fournies à l’Algérie en 2018 sont tombés à 2,1 millions de tonnes en 2021, puis à 608 000 tonnes en 2023. Et en 2024, les professionnels s’attendent à ce que ce soit zéro.
La Russie a profité de ce retrait français, en bénéficiant notamment de la modification des standards de qualité algériens. L’Algérie, qui était jusque-là intransigeante sur la présence de punaises dans les grains, a assoupli son cahier des charges pour pouvoir bénéficier des prix bas de Vladimir Poutine. Cette décision a été prise pour des raisons politiques, et a permis à la Russie de devenir le principal fournisseur de blé de l’Algérie, avec 90% des besoins du pays.
La filière bovine suit la même trajectoire, avec une baisse de 56% des exportations entre 2022 et 2023. Les 167 millions d’euros d’exportations en 2022 ont été tombés à 73 millions en 2023, et en 2024, les exportations ont cessé complètement. Le secteur laitier, qui avait progressé en 2023, a également connu une chute importante, passant de 266 millions d’euros d’exportations en 2023 à une baisse d’un quart entre janvier et novembre 2024.
Il ne fait aucun doute que cette rupture commerciale fait suite aux tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, cristallisées en juillet 2024 par la lettre d’Emmanuel Macron au roi du Maroc évoquant une "autonomie sous souveraineté marocaine" du Sahara occidental. L’Algérie a délibérément sorti la France des principaux marchés, après cette déclaration, et les professionnels français de l’agroalimentaire sont les premiers à en souffrir.
La perte du marché algérien est un Camouflet pour la France, qui avait longtemps considéré ce pays comme un partenaire privilégié. Les conséquences de cette rupture commerciale sont nombreuses, et les professionnels français de l’agroalimentaire sont les premiers à en souffrir. Mais les conséquences vont également au-delà du secteur agroalimentaire, et pouredraient avoir des répercussions importantes sur l’économie française dans son ensemble.
Il est donc essentiel que les autorités françaises prennent des mesures pour tenter de renouer avec l’Algérie, et de retrouver une place importante sur le marché algérien. Cela passe notamment par une révision de la politique étrangère française, et par une réconciliation avec les pays du Maghreb. Les enjeux sont importants, et les conséquences d’une rupture commerciale prolongée pourraient être catastrophiques pour les professionnels français de l’agroalimentaire.
En attendant, les professionnels français de l’agroalimentaire doivent se préparer à une nouvelle réalité, et à une nouvelle concurrence sur les marchés internationaux. La Russie, qui a largement profité de la rupture commerciale entre la France et l’Algérie, est désormais un acteur majeur sur le marché algérien, et les professionnels français doivent se préparer à concilier avec cette nouvelle concurrence. Cela passe notamment par une amélioration de la qualité des produits, et par une meilleure compréhension des besoins des marchés étrangers.
En conclusion, la perte du marché algérien est un Camouflet pour la France, et les conséquences de cette rupture commerciale sont nombreuses. Les professionnels français de l’agroalimentaire doivent se préparer à une nouvelle réalité, et à une nouvelle concurrence sur les marchés internationaux. Il est donc essentiel que les autorités françaises prennent des mesures pour tenter de renouer avec l’Algérie, et de retrouver une place importante sur le marché algérien. Les enjeux sont importants, et les conséquences d’une rupture commerciale prolongée pourraient être catastrophiques pour les professionnels français de l’agroalimentaire.