Référendum : le pouvoir en quête de légitimité ?
Le président de la République, Emmanuel Macron, a à nouveau évoqué l’idée de consulter directement les Français sur certaines questions cruciales. Mais son projet suscite le scepticisme, y compris au sein de son propre camp, où aucune réflexion approfondie n’a encore été menée. Depuis ses vœux télévisés du Nouvel An, le chef de l’État a laissé entendre qu’il souhaitait demander aux citoyens de se prononcer sur des sujets déterminants au cours de l’année 2025.
Cependant, les détails de ce projet restent vagues et les précisions sont distillées au compte-goutte par l’Élysée. Il semblerait que le président songe à organiser un référendum, voire plusieurs, le même jour, sur des thématiques aussi diverses que l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans, la rémunération du travail ou la fin de vie. Cette volonté de poser des questions semble plus importante que les questions elles-mêmes, ce qui suscite des interrogations sur les véritables motivations du pouvoir.
Le calendrier de ce projet est tout aussi flou. Emmanuel Macron a annoncé qu’il attendrait la conclusion des débats budgétaires au Parlement pour prendre la parole sur le sujet. L’Élysée considère que 2025 serait une bonne année pour consulter les Français, dans la mesure où il n’y aura pas d’élections. Les mois de juin à septembre ont été évoqués comme une possible fenêtre de tir pour organiser ce référendum.
Mais derrière cette volonté de consulter les citoyens, se cache-t-elle une quête de légitimité ? Le pouvoir seems chercher à renouveler son vocabulaire et à se rapprocher des citoyens, alors que