Scandale au Stade Vélodrome : Sandrine Rousseau accusée de cautionner l’homophobie
La députée du 13e arrondissement de Paris, Sandrine Rousseau, est au cœur d’une polémique après avoir assisté au match de football opposant l’Olympique de Marseille à l’AS Saint-Étienne au Stade Vélodrome. La députée, connue pour son engagement en faveur des droits des minorités, a été surprise aux côtés de Rachid Zeroual, leader du groupe des South Winners, dans la tribune des supporters marseillais. Mais ce qui a déclenché la tempête, c’est que des chants à caractère homophobe ont été scandés par les supporters pendant la rencontre, notamment à la 80e minute, où les supporters marseillais ont crié « Il faut tuer ces pédés de Stéphanois ! ».
Le collectif Rouge Direct, qui lutte contre l’homophobie dans les stades de Ligue 1, a vivement critiqué la députée pour avoir assisté au match sans condamner les chants homophobes. Le collectif a publié un communiqué dans lequel il demande des explications à Sandrine Rousseau pour « ce qui constitue au minimum une très grave maladresse, au pire une trahison impardonnable ». Le communiqué dénonce également la photo où la députée s’affiche avec Rachid Zeroual, qui a récemment minimisé l’importance des chants homophobes dans les stades.
Selon le collectif, Rachid Zeroual a déclaré à France Bleu Provence que « Il n’y a rien d’homophobe ! Il n’y a jamais de chasse aux homosexuels après les matches ! On ne se lève pas le matin en se disant : ‘Tiens, je vais faire la guerre aux homosexuels !’ Les chants restent des chants. Il faut arrêter d’exagérer ». Les militants du collectif Rouge Direct estiment que ces déclarations sont inacceptables et que Sandrine Rousseau devrait condamner fermement les chants homophobes et ne pas se laisser photographier avec des personnes qui les minimisent.
Sandrine Rousseau a condamné les chants homophobes, mais a affirmé ne pas les avoir entendus pendant le match. Elle a déclaré à l’Equipe que « Je suis restée une trentaine de minutes dans le stade, j’entends que des militants ont pu être blessés, mais si on veut faire évoluer les choses, il faut aussi entrer en discussions ». Mais pour le collectif Rouge Direct, ces explications ne suffisent pas et la députée devrait prendre position plus fermement contre l’homophobie dans les stades.
Cette affaire a déclenché un débat houleux sur les réseaux sociaux, avec certains défendant Sandrine Rousseau et d’autres la critiquant pour son manque de fermeté face à l’homophobie. Le députée a publié un message sur son compte Bluesky où elle a écrit « Quel match ! Quelle journée », ce qui a été interprété par certains comme une forme de cautionnement des chants homophobes.
Le collectif Rouge Direct a rappelé que l’homophobie dans les stades de football est un problème grave et qu’il est important que les élus et les personnalités publiques prennent position contre cela. La députée Sandrine Rousseau est attendue à la loupe pour voir si elle va condamner fermement les chants homophobes et prendre des mesures pour lutter contre l’homophobie dans les stades.
En fin de compte, cet incident montre que la lutte contre l’homophobie dans les stades de football est loin d’être gagnée et que les élus et les personnalités publiques ont un rôle important à jouer pour lutter contre ce fléau. Il est essentiel que les stades de football soient des lieux de divertissement et de convivialité pour tous, sans aucune forme de discrimination ou de violence. Les supporters de football doivent être éduqués sur l’importance du respect et de la tolérance envers les minorités, et les élus doivent prendre des mesures concrètes pour lutter contre l’homophobie dans les stades.