Le secteur éolien offshore français s’apprête à connaître un nouveau souffle avec l’expansion de l’usine Siemens Gamesa au Havre
Le secteur éolien en mer français est sur le point de vivre une nouvelle étape de son développement avec l’expansion de l’usine de production d’éoliennes en mer de Siemens Gamesa située au Havre, en Seine-Maritime. Un investissement de 200 millions d’euros va être réalisé pour étendre les installations et y produire des pales parmi les plus longues au monde. Ce projet phare a bénéficié d’un soutien public conséquent, avec près de 170 millions d’euros de financements, dont 35 millions d’euros de l’Union européenne, 80 millions d’euros des collectivités locales et 54 millions d’euros en crédit d’impôt.
Ce soutien financier important est justifié, selon le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, qui souligne la nécessité de relever les défis posés par une concurrence internationale de plus en plus féroce et parfois déloyale. Sans nommer explicitement la Chine, le ministre a mis en avant l’importance de maintenir une industrie éolienne offshore compétitive en France, capable de produire les composants nécessaires aux futurs parcs éoliens. Pour y parvenir, il est essentiel de fabriquer des turbines plus puissantes, adaptées à l’évolution des technologies, a-t-il souligné lors de la pose de la première pierre de l’extension de l’usine, qui devrait être achevée en 2026.
Un tournant stratégique pour l’industrie éolienne française
L’expansion de l’usine de Siemens Gamesa au Havre constitue un tournant stratégique pour l’industrie éolienne française, qui vise à installer une capacité de production offshore de 4 gigawatts en 2030 et de 18 GW en 2035, contre un peu plus de 1 GW en service actuellement. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, il est essentiel de disposer d’une industrie capable de produire des turbines et des pales de haute qualité, adaptées aux conditions météorologiques et marines des zones offshore.
Dans ce contexte, l’usine de Siemens Gamesa au Havre joue un rôle clé, car elle devrait pouvoir bénéficier du dynamisme de la filière éolienne offshore. Le gestionnaire du réseau de transport, RTE, soutient l’idée d’un "lissage" dans le temps de la construction des parcs éoliens en mer, pour éviter les à-coups dans la production industrielle et garantir une croissance régulière de la capacité de production.
De nouveaux critères pour les appels d’offres
Les prochains appels d’offres pour les parcs éoliens en mer devraient intégrer des critères de résilience, qui permettront aux candidats de mettre en avant les contenus locaux. Actuellement, le prix est le critère le plus important, mais l’intégration de critères de résilience permettra de valoriser les projets qui presentent des avantages en termes de création d’emplois, de développement local et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les producteurs d’électricité, tels qu’EDF, Engie, TotalEnergies et Iberdrola, pourront ainsi mettre en avant les contenus locaux de leurs projets, ce qui devrait permettre de promouvoir une industrie éolienne offshore plus durable et plusğınıely intégrée dans l’économie locale. Cette évolution est importante, car elle reflète la volonté de promouvoir une industrie éolienne offshore qui soit à la fois compétitive et responsable, capable de contribuer à la transition énergétique et de créer des emplois et des richesses dans les régions.
Un avenir radieux pour l’éolien offshore en France
L’expansion de l’usine de Siemens Gamesa au Havre et l’intégration de critères de résilience dans les appels d’offres constituent des étapes importantes pour l’avenir de l’éolien offshore en France. Le secteur est Called à jouer un rôle clé dans la transition énergétique, car il offre une source d’énergie renouvelable, propre et abondante. Avec une industrie éolienne offshore compétitive et responsable, la France pourra atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de promotion des énergies renouvelables, tout en créant des emplois et des richesses dans les régions.