La Justice Algérienne sous le Feu des Critiques : Le Cas Andaloussi, un Exemple deJustice Bafouée
Le 26 décembre dernier, le tribunal de Dar El Beida a rendu son verdict dans l’affaire qui oppose Amine Andaloussi, ancien porte-parole d’Air Algérie, à la justice algérienne. La sentence est sans appel : deux ans d’emprisonnement ferme pour "déstabilisation et complot" contre la direction générale de la compagnie aérienne. Mais derrière ce verdict, se cache un dossier marqué par les incohérences et les zones d’ombre, qui soulèvent de nombreuses questions sur l’impartialité de la justice algérienne.
L’enquête technique menée par l’Organe national de prévention et de lutte contre les crimes liés aux TIC n’a en effet établi aucun lien entre M. Andaloussi et le compte Facebook incriminé. Les données de l’opérateur Djezzy confirment même qu’aucun code d’activation n’a été transmis au téléphone personnel du prévenu. Pourtant, M. Andaloussi est incarcéré depuis septembre 2024, sur la base d’une simple capture d’écran. Le compte Facebook en question, pourtant, est resté actif par intermittence durant toute sa détention, ce qui renforce les zones d’ombre de ce dossier.
Les débats judiciaires ont également révélé des incohérences dans la procédure. La juriste d’Air Algérie a attesté devant le tribunal que la compagnie "n’avait déposé aucune plainte" et ne s’était pas constituée partie civile dans cette procédure. Face à ces éléments, la défense a souligné la fragilité des preuves avancées, arguant qu’une capture d’écran ne saurait justifier une privation de liberté. Mais malgré ces arguments, le tribunal a maintenu sa position et prononcé la peine de deux ans d’emprisonnement ferme.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur l’état de la justice en Algérie. Comment une capture d’écran peut-elle justifier une peine de deux ans d’emprisonnement ferme ? Pourquoi la compagnie aérienne n’a-t-elle pas déposé de plainte ou constitué partie civile dans cette procédure ? Quels sont les véritables motifs derrière cette affaire ? Les réponses à ces questions restent floues, mais une chose est certaine : la justice algérienne a une fois de plus montré sa partialité et son manque d’impartialité.
L’affaire Andaloussi est un exemple flagrant de la manière dont la justice algérienne peut être utilisée pour réprimer les oppositions et les voix dissidentes. M. Andaloussi, ancien porte-parole d’Air Algérie, a probablement payé le prix de son franc-parler et de ses critiques envers la direction générale de la compagnie. Mais au-delà de cette affaire, c’est l’ensemble du système judiciaire algérien qui est mis en cause.
La justice algérienne doit être impartiale et indépendante, mais dans l’affaire Andaloussi, elle a montré sa partialité et son manque d’impartialité. Les preuves ont été bafouées, les droits de la défense ont été bafoués, et la sentence a été prononcée sans prendre en compte les éléments à décharge. C’est un exemple de la manière dont la justice peut être utilisée pour réprimer les oppositions et les voix dissidentes, et c’est un signal alarmant pour les défenseurs des droits de l’homme en Algérie.
En conclusion, l’affaire Andaloussi est un exemple flagrant de la manière dont la justice algérienne peut être utilisée pour réprimer les oppositions et les voix dissidentes. La sentence de deux ans d’emprisonnement ferme prononcée à l’encontre de M. Andaloussi est une atteinte grave aux droits de l’homme et à la justice. Il est temps que la justice algérienne prenne conscience de ses erreurs et fasse amende honorable. LesAlgériens ont le droit de demander une justice impartiale et indépendante, et il est temps que leurs voix soient entendues.