L’Algérie face à la spéculation : une économie en quête de rationalisation
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a tenu à clarifier la position de l’Algérie concernant sa politique d’importation, tout en dénonçant les rumeurs et les spéculations qui entourent les pénuries de certains produits sur le marché national. Cette prise de position intervient dans un contexte économique où les pénuries de pièces de rechange automobiles et d’autres produits essentiels ont suscité des inquiétudes chez les consommateurs et les professionnels du secteur.
Le chef de l’État a réaffirmé que l’Algérie n’a interdit l’importation dans aucun domaine, à l’exception des produits fabriqués localement et dont la production couvre les besoins du marché national. Cette précision est cruciale pour comprendre la stratégie économique du gouvernement, qui vise à rationaliser et à organiser l’importation par filière, afin de mettre un terme aux pratiques spéculatives qui ont souvent perturbé l’approvisionnement du marché. L’objectif est de promouvoir une économie plus équitable et plus transparente, où les importations sont régulées pour éviter les abus et les détournements.
La question des pièces de rechange automobiles est particulièrement sensible, car elle touche directement les consommateurs et les professionnels du secteur. Le président Tebboune a insisté sur le fait que l’importation de ces produits est toujours ouverte et n’a fait l’objet d’aucune décision l’interdisant. Cependant, les pénuries persistantes dans ce domaine soulignent les dysfonctionnements du système d’importation actuel, qui nécessite une réforme urgente pour garantir un approvisionnement régulier et fiable.
La nécessité de soutenir la production locale est également un axe majeur de la stratégie économique du gouvernement. Le président Tebboune a souligné l’importance de couvrir les besoins du marché national grâce à la production locale, tout en maintenant un équilibre avec les importations pour combler les éventuels déficits. Cette approche vise à promouvoir une économie plus autonome et plus résiliente, capable de résister aux chocs externes et de répondre aux besoins des citoyens.
Mais la spéculation et les rumeurs persistent, ce qui peut ternir l’image de l’Algérie auprès des partenaires internationaux. Le chef de l’État a donné des instructions strictes au gouvernement pour contrer toute tentative visant à nuire à la réputation du pays. Il a appelé à faciliter et à encourager l’investissement, notamment des jeunes, dans la commercialisation de marques internationales. Cette stratégie vise à attirer les investisseurs étrangers et à promouvoir une image positive de l’Algérie sur la scène internationale.
Malgré ces efforts, les pénuries de certains produits continuent de poser problème. Les professionnels du secteur pointent du doigt la complexité des procédures administratives et les difficultés d’accès aux devises, qui ont dissuadé de nombreux importateurs. Face à ces défis, le gouvernement est appelé à agir rapidement pour simplifier les démarches et relancer l’activité des opérateurs économiques.
L’Algérie est un marché attractif et prometteur, avec une jeunesse désireuse de modernité et de qualité. Le président Tebboune a insisté sur la nécessité de préserver l’image du pays et de promouvoir un climat des affaires transparent et propice à l’investissement. La volonté de renforcer la confiance des investisseurs étrangers est cruciale pour la stratégie économique du gouvernement, qui vise à diversifier l’économie nationale et à réduire la dépendance aux hydrocarbures.
En conclusion, l’Algérie est à la croisée des chemins, face à des défis économiques majeurs qui nécessitent des réformes urgentes. La spéculation et les rumeurs ne peuvent plus être tolérées, car elles nuisent à l’image du pays et à la confiance des investisseurs. Le gouvernement doit agir rapidement pour rationaliser l’importation, soutenir la production locale et simplifier les procédures administratives. Seule une économie plus équitable, plus transparente et plus autonome peut garantir un avenir prospère pour les Algériens et attirer les investissements étrangers nécessaires pour relancer l’économie.