Crise dans le Secteur Avicole : Les Éleveurs au Bord du Gouffre
Le marché du poulet vivant est plongé dans une crise sans précédent en ce début de mois de mars, provoquant une vive inquiétude parmi les éleveurs. Après une période de hausse à la veille du Ramadan, les prix ont connu une chute spectaculaire, laissant les producteurs dans une situation financière désastreuse. Les conséquences de cette dégringolade sont loin d’être négligeables, avec des prix du poulet vivant oscillant entre 250 et 280 DA sur les marchés de gros, soit une baisse de près de 50 DA par rapport aux jours précédents le Ramadan.
Cette situation a un impact direct sur les consommateurs, qui peuvent trouver le kilogramme de poulet vivant entre 300 et 330 DA sur les étals des détaillants. Mais ce n’est pas tout : le poulet frais déplumé suit la même tendance baissière, avec des prix affichés à partir de 380 DA le kilo, très loin des sommets atteints lors du premier jour du mois sacré, où il culminait à 440 DA. Les éleveurs sont donc confrontés à une situation financière catastrophique, avec des pertes qui s’accumulent depuis des mois.
La question qui se pose désormais est : quels sont les facteurs qui ont contribué à cette dégringolade ? Deux explications principales émergent. Tout d’abord, une offre abondante, voire excédentaire, qui a inondé le marché. Les producteurs ont augmenté leur production pour répondre à la demande du Ramadan, mais cela a eu pour effet de faire chuter les prix. Ensuite, l’arrivée massive de poulet congelé importé du Brésil a renforcé l’offre et exercé une pression supplémentaire sur les prix.
Un aviculteur, sous couvert d’anonymat, a confié que la situation pourrait encore empirer dans les jours à venir, ce qui glace le sang des éleveurs déjà fragilisés par des mois de pertes. Depuis l’été dernier, beaucoup d’entre eux travaillent à perte, incapables de couvrir leurs coûts de production. Cette situation pose de sérieuses questions sur la pérennité de la filière avicole locale. Comment les éleveurs pourront-ils survivre si les prix continuent de chuter ? Quelles mesures peuvent être mises en place pour soutenir une production nationale de qualité, tout en garantissant un prix abordable pour le consommateur ?
La situation est d’autant plus préoccupante que les éleveurs ont investi des sommes importantes dans leur production, avec des coûts de main-d’œuvre, de nourriture et de matériel qui sont loin d’être négligeables. Si les prix continuent de chuter, ils risquent de voir leurs investissements partir en fumée, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’ensemble de la filière avicole. Il est donc urgent que les acteurs du secteur trouvent des solutions pour redresser la situation et garantir la survie de la production nationale.
Les conséquences d’une crise majeure dans le secteur avicole seraient loin d’être négligeables. Les consommateurs seraient les premiers à en pâtir, avec des prix qui pourraient augmenter de manière exponentielle. Les éleveurs, quant à eux, risquent de voir leur activité disparaître, ce qui pourrait avoir des conséquences sociales et économiques importantes. Il est donc essentiel que les autorités compétentes prennent des mesures pour soutenir la filière avicole locale et garantir la survie des éleveurs.
En attendant, les éleveurs restent dans l’expectative, craignant que la situation ne s’aggrave encore dans les jours à venir. Ils attendent avec anxiété des mesures concrètes pour les aider à surmonter cette crise et garantir la pérennité de leur activité. Mais pour l’heure, le silence des autorités compétentes est assourdissant, laissant les éleveurs dans une situation de vive inquiétude. La crise dans le secteur avicole est loin d’être résolue, et il est urgent que des solutions soient trouvées pour éviter une catastrophe économique et sociale.