Le CAC 40 à la dérive face aux incertitudes économiques
La semaine se termine sur une note de désillusion pour le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris. Les investisseurs ont été privés de répit, les multiples revirements de Donald Trump sur les menaces douanières continuant de semer la confusion. Les chiffres de l’emploi américain, attendus avec impatience, n’ont pas suffi à redresser la barre, laissant les marchés financiers dans le rouge.
La tendance du marché est claire : les investisseurs sont de plus en plus désorientés par les caprices de Donald Trump. Les droits de douane contre le Mexique et le Canada, suspendus pour un mois, ont déjà eu un impact négatif sur l’économie mondiale. Le CAC 40, qui avait déjà souffert de ces mesures, n’a pas apprécié cette nouvelle donne. Les chiffres de l’emploi américain, pourtant attendus avec espoir, n’ont pas été à la hauteur des attentes, avec une création de 151 000 emplois en février, en deçà des 160 000 anticipés.
Le taux de chômage, qui atteint désormais 4,1%, a également contribué à alourdir l’atmosphère. Les investisseurs se montrent de plus en plus inquiets pour l’avenir de l’économie américaine, qui semblait pourtant sur la voie de la reprise. Les spécialistes estiment que ces chiffres ne devraient pas pousser les gouverneurs de la Réserve fédérale américaine à accélérer leur processus de baisses de taux.
Les valeurs en vue
Le secteur de l’énergie a été l’un des rares à résister à la vague baissière, grâce à la remontée des cours du pétrole. Esso, la filiale française de la compagnie pétrolière américaine, a été la valeur la plus performante du SBF 120, avec une hausse de 6,03%. Les cours du pétrole ont rebondi après les déclarations du secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, qui a confirmé la stratégie de « pression maximale » envers l’Iran.
En revanche, le secteur du luxe a été l’un des plus touchés par les inquiétudes économiques. Kering, le groupe de luxe qui détient notamment Gucci et Yves Saint Laurent, a chuté de 3,90% à 249 euros. Les autres valeurs du secteur, comme LVMH, L’Oréal et Hermès, ont également souffert de la vague baissière.
L’agenda du lundi 10 mars
La première séance de la semaine s’annonce calme, avec peu de chiffres attendus par les marchés financiers. Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront lundi après-midi, tandis que les dirigeants des entreprises de la tech américaine participeront à la conférence HumanX sur l’intelligence artificielle à Las Vegas.
La recommandation de la rédaction
Puig, le groupe espagnol spécialisé dans la parfumerie et les cosmétiques, possède des fondamentaux intéressants pour l’avenir. Malgré une perte de plus de 25% de sa valeur depuis son entrée à la Bourse de Madrid en mai dernier, le groupe détient des marques prestigieuses comme Jean Paul Gaultier ou Nina Ricci. Les investisseurs à long terme pourraient trouver une opportunité dans cette valeur.
En conclusion, la semaine se termine sur une note de désillusion pour les marchés financiers. Les incertitudes économiques, aggravées par les caprices de Donald Trump, ont semé la confusion parmi les investisseurs. Les chiffres de l’emploi américain n’ont pas suffi à redresser la barre, laissant les marchés dans le rouge. Les investisseurs devront attendre de nouvelles tentatives de hausses pour grappiller quelques points et combler les pertes du jour.