La France face à une crise silencieuse : l’augmentation du taux de mortalité infantile
La France est connue pour son système de santé de qualité, mais un scandale sanitaire est en train de se dérouler sous nos yeux. Depuis 2015, le taux de mortalité infantile en France est supérieur à la moyenne de l’Union européenne. Selon les chiffres de l’Institut national d’études démographiques, la France occupe la 23e place sur 27 pays de l’UE en termes de mortalité infantile. Pour 1000 enfants nés en France, 4,1 meurent. Ce chiffre, 4,1, est le titre du livre d’Anthony Cortes et Sébastien Leurquin, deux journalistes qui ont mené une enquête approfondie sur ce sujet.
Dans leur livre, Cortes et Leurquin examinent plusieurs hypothèses pour expliquer cette augmentation du taux de mortalité infantile. S’agit-il de la pauvreté croissante, de la fermeture des petites maternités, d’une méfiance excessive envers les césariennes ? Les auteurs pointent du doigt les responsabilités de l’organisation des hôpitaux français et de la politique actuelle en matière de santé. Leur enquête est sérieuse et permet de cerner les angles morts de notre politique actuelle.
Un problème de santé publique
L’Académie de médecine a reconnu que la France est à la "dernière limite avant de perdre complètement pied" en matière de périnatalité. Cependant, les causes pointées par l’Académie diffèrent de celles avancées par Cortes et Leurquin. Les médecins évoquent l’augmentation de la pauvreté et l’âge plus avancé des mères comme principales causes de l’augmentation du taux de mortalité infantile. Mais les auteurs du livre estiment que ces facteurs sociaux, bien que importants, ne sont pas les seuls responsables de cette crise.
Selon Sébastien Leurquin, "ces facteurs sociaux existent aussi dans d’autres pays européens où ils ne provoquent pas les mêmes conséquences". En effet, en Belgique, en Italie, en Allemagne, les femmes ont également des enfants plus tard, l’obésité y augmente également, et pourtant, le taux de mortalité dans ces pays n’augmente pas, voire recule. Les auteurs du livre estiment que la fermeture des petites maternités et le délitement des services publics sont des facteurs plus importants pour expliquer l’augmentation du taux de mortalité infantile en France.
La fermeture des maternités, un facteur clé
La fermeture des petites maternités est un facteur clé de l’augmentation du taux de mortalité infantile en France. Les auteurs du livre estiment que la concentration des maternités dans les grands hôpitaux a entraîné une diminution de la qualité des soins et une augmentation des risques pour les mères et les enfants. En effet, les petites maternités étaient souvent plus proches des populations rurales et des quartiers défavorisés, et offraient des soins plus personnalisés et plus attentifs aux besoins des patientes.
La fermeture de ces maternités a entraîné une concentration des naissances dans les grands hôpitaux, qui sont souvent surchargés et manquent de personnel qualifié. Les patientes sont ainsi exposées à des risques plus élevés, notamment en ce qui concerne les césariennes, qui sont souvent pratiquées de manière plus fréquente et plus rapide dans les grands hôpitaux. Les auteurs du livre estiment que la réouverture des petites maternités et la mise en place de politiques de santé plus décentralisées et plus personnalisées pourraient contribuer à réduire le taux de mortalité infantile en France.
Un scandale sanitaire qui nécessite une réponse politique
L’augmentation du taux de mortalité infantile en France est un scandale sanitaire qui nécessite une réponse politique immédiate. Les auteurs du livre estiment que la France doit prendre des mesures pour améliorer la qualité des soins et réduire les risques pour les mères et les enfants. Cela peut inclure la réouverture des petites maternités, la mise en place de politiques de santé plus décentralisées et plus personnalisées, ainsi que des mesures pour lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales.
La France doit également prendre des mesures pour améliorer la formation et la qualification des personnels de santé, notamment en ce qui concerne les césariennes et les soins aux mères et aux enfants. Les auteurs du livre estiment que la France doit investir dans la santé publique et prendre des mesures pour réduire les inégalités sociales et les risques pour les mères et les enfants.
En conclusion, l’augmentation du taux de mortalité infantile en France est un scandale sanitaire qui nécessite une réponse politique immédiate. Les auteurs du livre "4,1" ont mené une enquête approfondie sur ce sujet et ont pointé du doigt les responsabilités de l’organisation des hôpitaux français et de la politique actuelle en matière de santé. La France doit prendre des mesures pour améliorer la qualité des soins et réduire les risques pour les mères et les enfants, notamment en réouvrant les petites maternités et en mettant en place des politiques de santé plus décentralisées et plus personnalisées. Il est temps pour la France de prendre des mesures pour protéger la santé et la vie de ses citoyens, notamment les plus vulnérables.