EXCLUSIF : Marine Le Pen dénonce la politique de défense d’Emmanuel Macron et évoque une possible paix en Ukraine
Dans un entretien exclusif accordé à notre journal, la double-finaliste de la présidentielle revient sur les dernières déclarations d’Emmanuel Macron concernant la menace russe et le conflit ukrainien. À l’occasion de cet entretien, Marine Le Pen a également évoqué son choix de ne pas poursuivre Richard Ferrand pour le Conseil constitutionnel, une décision qui a suscité de nombreuses interrogations et controverses dans le monde politique français.
Tout d’abord, Marine Le Pen a vivement critiqué la position d’Emmanuel Macron sur la menace russe, qu’il considère comme une "menace existentielle" pour la France et l’Europe. Selon elle, le président français a tort de dramatiser la situation et de parler de "guerre" alors que la perspective d’une paix possible en Ukraine se dessine pour la première fois depuis trois ans. "Je comprends que cela puisse perturber les Français", a-t-elle déclaré. "Son message est étrange dans l’urgence qu’il exprime. Depuis 2017, Emmanuel Macron a été le président du désarmement de notre souveraineté, et voilà qu’il découvre aujourd’hui le sujet. Sauf qu’il confond souveraineté et assujettissement, en proposant de passer d’une soumission aux États-Unis à une soumission à l’Union européenne."
Marine Le Pen a également souligné que la menace russe ne devait pas être surestimée et que la France devait se préserver de tous les dangers, qu’ils viennent de la Russie ou d’autres grandes puissances. "Une nation doit toujours se préserver de tous les dangers, et toutes les grandes puissances représentent de fait une menace", a-t-elle expliqué. "Ce que nous rappelle l’élection de Donald Trump, c’est qu’un pays peut changer d’option : c’est d’ailleurs le principe même des nations souveraines ! Pour ce qui concerne la France, l’impulsion du général de Gaulle nous a permis d’être une puissance dotée, avec un format d’armée complet. Cela nous rend autonomes et indépendants."
Enfin, Marine Le Pen a estimé que la première menace pour la France et l’Europe n’était pas la Russie, mais plutôt le fondamentalisme islamiste. "Je partage totally l’avis de François Fillon : le fondamentalisme islamiste reste la première des menaces", a-t-elle déclaré. "Je le crois tellement que, à l’époque où Emmanuel Macron avait considéré que l’Otan était en état de ‘mort cérébrale’, j’avais proposé que cette organisation transforme ses missions pour devenir un outil de lutte contre le fondamentalisme islamiste."
Concernant son choix d’épargner Richard Ferrand pour le Conseil constitutionnel, Marine Le Pen a expliqué qu’elle avait pris cette décision pour des raisons de cohérence et de justice. "J’ai toujours défendu l’idée que la justice doit être impartiale et indépendante", a-t-elle déclaré. "Dans le cas de Richard Ferrand, j’ai estimé que les accusations portées contre lui n’étaient pas suffisamment fondées pour justifier une poursuite. Je préfère donc lui laisser la possibilité de se défendre et de prouver son innocence plutôt que de le condamner sans preuve."
En conclusion, Marine Le Pen a souligné que la France avait besoin d’une politique de défense cohérente et indépendante, qui défende les intérêts nationaux sans se soumettre aux pressions étrangères. "La France doit être une puissance souveraine et indépendante, capable de défendre ses intérêts et ses valeurs sans se soumettre aux diktats de l’Union européenne ou des États-Unis", a-t-elle déclaré. "C’est cette vision de la France que je défends, une France forte et indépendante, capable de jouer un rôle majeur sur la scène internationale."