Titre : Les Coulisses de la Répression : Comment le Régime de Bachar el-Assad a Instrumentalisé le Système de Santé pour Écraser l’Opposition
Introduction
La guerre civile en Syrie a laissé des traces indélébiles sur le pays et ses habitants. Alors que le monde entier suivait les événements avec anxiété, un aspect souvent méconnu de la crise a été l’utilisation du système de santé comme outil de répression et d’influence par le régime du dictateur Bachar el-Assad. Dans cet article, nous allons vous emmener dans les coulisses de cette stratégie, en vous faisant découvrir les secrets cachés des hôpitaux et les témoignages de ceux qui ont vécu cette époque sombre.
Le Bureau des Iraniens
Le Dr Mohammad al-Halbouni, directeur de l’hôpital al-Mujtahed, le plus grand de Damas, nous guide à travers les couloirs labyrinthiques de l’établissement. Nous arrivons finalement devant une porte fermée,-wingée par un lourd trousseau de clés. Après quelques instants de recherche, le Dr al-Halbouni trouve enfin la bonne clé et pousse la porte. Nous entrons dans un bureau plongé dans la demi-obscurité, le sol recouvert de documents rédigés en persan. Soudain, une feuille attire notre attention : une photo imprimée sur un format A4 où le dictateur Bachar el-Assad serre la main du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Le Dr al-Halbouni la saisit et la déchire d’un geste haineux. "Bienvenue dans le bureau des Iraniens !" lance-t-il d’un ton amer.
L’Influence Iranienne
Jusqu’à la chute du régime, ce bureau était occupé par des membres de la République islamique, alliée du régime Assad. L’Iran a joué un rôle clé dans la stratégie de répression du régime, en fournissant une aide financière, militaire et politique. Les hôpitaux syriens, notamment celui de al-Mujtahed, ont été utilisés comme bases arrière pour les forces iraniennes et leurs alliés. Les médecins et le personnel médical ont été contraints de travailler sous la surveillance étroite des agents de sécurité iraniens, qui contrôlaient tout, des lits d’hôpital aux médicaments.
La Répression de l’Opposition
Le système de santé a également été utilisé pour réprimer l’opposition. Les hôpitaux ont été transformés en centres de détention et de torture, où les prisonniers politiques étaient soumis à des traitements inhumains. Les médecins et les infirmières ont été forcés de participer à ces pratiques, sous peine de subir les mêmes conséquences. Les patients ont été utilisés comme boucliers humains, pour protéger les agents de sécurité et les soldats du régime. Les hôpitaux ont également été utilisés pour laver l’argent du régime, en faisant passer des fonds destinés à financer les activités militaires et de répression.
Témoignages
Les témoignages des médecins, des infirmières et des patients sont poignants. "J’ai vu des choses que je ne pourrai jamais oublier", déclare une infirmière qui a travaillé à l’hôpital al-Mujtahed pendant la guerre. "Les patients étaient battus, torturés, et parfois même exécutés. Nous étions obligés de les soigner, mais nous savions que nous ne pouvions pas les sauver." Un médecin déclare : "J’ai été contraint de participer à des opérations qui n’avaient rien à voir avec la médecine. J’ai vu des patients être opérés sans anesthésie, juste pour les faire parler."
Conclusion
La guerre civile en Syrie a laissé des cicatrices profondes, et le système de santé a été l’un des principaux instruments de répression utilisés par le régime de Bachar el-Assad. Les hôpitaux, censés être des lieux de soins et de réconfort, ont été transformés en centres de torture et de détention. Les médecins et les infirmières ont été contraints de participer à ces pratiques, sous peine de subir les mêmes conséquences. Alors que le pays tente de se reconstruire, il est essentiel de se souvenir de ces événements pour éviter qu’ils se reproduisent. Les témoignages de ceux qui ont vécu cette époque sombre nous obligent à réfléchir sur la importance de protéger les droits de l’homme, même en temps de guerre.