Le football africain est à un tournant de son histoire, avec des changements significatifs au sein du Conseil de la FIFA, instance dirigeante du football mondial. L’élection du 12 mars 2025, qui s’est déroulée en marge de l’Assemblée générale extraordinaire de la Confédération africaine de football (CAF), a couronné Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), d’une victoire écrasante, avec 49 voix sur 53. Cette victoire n’est pas seulement un réélection, mais une consolidation de son influence au sein du Conseil de la FIFA, où il joue un rôle incontournable dans les décisions concernant le football mondial.
Lekjaa, figure emblématique du football marocain, a réussi à asseoir son autorité au sein de la communauté footballistique africaine, mais également sur la scène internationale. Son leadership et son expérience ont convaincu la majorité des membres de la CAF de le reconduire à ce poste stratégique. Cette élection est également un témoignage de la reconnaissance de son travail et de son engagement en faveur du développement du football en Afrique. Lekjaa est désormais plus que jamais en position de force pour promouvoir les intérêts du football africain au sein du Conseil de la FIFA.
L’élection a également été l’occasion pour d’autres figures du football africain de faire valoir leurs ambitions. L’égyptien Hany Abourida a réussi à conserver son poste, tandis que le Nigérien Djibrilla Hima Hamidou, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Djiboutien Hassan Waberi ont réussi à s’imposer parmi les nouveaux élus. Chez les femmes, Kanizat Ibrahim des Comores a créé la surprise en évinçant Isha Johansen, mettant en évidence la montée en puissance des femmes dans les instances dirigeantes du football africain.
Cependant, l’élection a également été marquée par des désillusions, notamment pour Idriss Diallo et Augustin Senghor. Alors que Diallo, de la Côte d’Ivoire, espérait tirer profit de la réussite de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2024 pour asseoir sa position, il n’a obtenu que 18 voix, loin des attentes. Cette défaite est une gifle politique qui remet en question son avenir dans le football africain. De son côté, Senghor, du Sénégal, a connu un effondrement avec seulement 13 voix, signant une perte d’influence brutale.
L’ancien membre du Conseil de la FIFA, Amaju Melvin Pinnick du Nigeria, a également connu un sort similaire, avec 28 voix, confirmant ainsi un déclin inattendu. Ces résultats redessinent le paysage politique du football africain, avec d’un côté, Lekjaa et ses alliés renforçant leur contrôle, et de l’autre, des figures historiques s’effondrant brutalement. Les conséquences de ces élections pour l’avenir du football continental sont considérables, avec des implications sur la gouvernance, le développement et la représentation du football africain sur la scène internationale.
La bataille pour l’influence ne fait que commencer, avec des enjeux importants pour le développement du football en Afrique. Le Conseil de la FIFA, sous la houlette de Lekjaa et des nouveaux élus, aura pour tâche de guider le football africain vers de nouveaux sommets, en termes de compétitivité, de transparence et de développement. Les défis sont nombreux, mais avec une nouvelle génération de leaders, le football africain est prêt à relever les défis et à asseoir sa position sur la scène mondiale. La communauté footballistique africaine retient son souffle, attendant avec intérêt les décisions et les orientations que prendra le nouveau Conseil de la FIFA pour promouvoir le football africain et contribuer à son essor.