La Conférence internationale de lutte contre l’antisémitisme : un événement controversé
La communauté internationale se réunit bientôt à Jérusalem pour la Conférence internationale de lutte contre l’antisémitisme, les 26 et 27 mars prochains. Cet événement, qui vise à lutter contre la montée de l’antisémitisme dans le monde, a déjà suscité des controverses en raison de la présence de certains invités, notamment les élus nationalistes Jordan Bardella et Marion Maréchal. Le philosophe français Bernard-Henri Lévy, qui devait prononcer un discours en ouverture de la conférence, a décidé de se rétracter après avoir appris la présence de ces deux personnalités.
L’annonce de la participation de Jordan Bardella et Marion Maréchal à la conférence a provoqué un tollé dans la communauté juive et chez les défenseurs des droits de l’homme. Le Rassemblement national, le parti politique dont Jordan Bardella est le président, a longtemps été accusé d’entretenir des liens avec l’extrême droite et d’avoir des tendances antisémites. La famille Le Pen, à laquelle appartient Marion Maréchal, a également été critiquée pour ses positions contre les minorités et les immigrés.
Bernard-Henri Lévy, qui est un défenseur de longue date des droits de l’homme et de la lutte contre l’antisémitisme, a expliqué que sa décision de se rétracter était due à la présence de ces deux personnalités. "Je ne peux pas participer à une conférence où sont invités des personnes qui ont des liens avec l’extrême droite et qui ont des positions antisémites", a-t-il déclaré.
La conférence, qui doit se tenir à Jérusalem, vise à lutter contre la montée de l’antisémitisme dans le monde, notamment en Europe. Selon les organisateurs, l’événement doit rassembler des personnalités de droite et de gauche pour discuter des moyens de lutter contre l’antisémitisme et de promouvoir la tolérance et la compréhension entre les communautés.
Cependant, la présence de Jordan Bardella et Marion Maréchal a suscité des inquiétudes chez les organisateurs de la conférence, qui craignent que leur présence ne discrédite l’événement et ne donne une plateforme à des idées extrémistes. "Nous ne voulons pas que notre conférence soit utilisée comme une tribune pour des idées antisémites ou extrémistes", a déclaré un des organisateurs.
D’autres personnalités sont également invitées à la conférence, notamment des élus de droite nationale espagnols, hongrois, néerlandais ou suédois, ainsi que le député brésilien Eduardo Bolsonaro, fils de l’ancien président Jair Bolsonaro. Le président du Rassemblement des conservateurs américains (CPAC) Matt Schlapp, proche de l’ancien président Donald Trump, est également attendu.
La conférence doit se conclure par un discours du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, qui devrait aborder les moyens de lutter contre l’antisémitisme et de promouvoir la paix et la tolérance dans la région.
En dépit des controverses, la conférence reste un événement important pour la lutte contre l’antisémitisme, qui constitue un fléau pour les communautés juives du monde entier. Les organisateurs espèrent que l’événement pourra contribuer à promouvoir la compréhension et la tolérance entre les communautés et à lutter contre les idées extrémistes qui menacent la paix et la sécurité dans le monde.
La montée de l’antisémitisme en France
La France a connu une montée de l’antisémitisme ces dernières années, avec une augmentation des actes antisémites et des menaces contre les communautés juives. Selon les chiffres de la police, les actes antisémites ont augmenté de 74% en 2022 par rapport à l’année précédente.
Les autorités françaises ont pris des mesures pour lutter contre l’antisémitisme, notamment en créant un plan d’action pour la lutte contre l’antisémitisme et en renforçant la sécurité des communautés juives. Cependant, les défenseurs des droits de l’homme estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes pour lutter contre ce fléau.
La participation de Jordan Bardella et Marion Maréchal à la conférence de Jérusalem a suscité des inquiétudes chez les défenseurs des droits de l’homme, qui craignent que leur présence ne donne une plateforme à des idées extrémistes et ne discrédite les efforts pour lutter contre l’antisémitisme.
L’antisémitisme d’extrême droite et d’extrême gauche
L’antisémitisme est un phénomène complexe qui peut prendre différentes formes, notamment l’antisémitisme d’extrême droite et d’extrême gauche. Selon les experts, l’antisémitisme d’extrême droite est souvent lié à des idées nationalistes et xénophobes, tandis que l’antisémitisme d’extrême gauche est souvent lié à des idées anti-impérialistes et anti-sionistes.
Bernard-Henri Lévy a expliqué récemment que l’antisémitisme d’extrême gauche ou islamiste est désormais plus dangereux que l’antisémitisme d’extrême droite, car il a un discours de légitimation qui fonctionne mieux et qui déguise la haine en amour. "C’est un antisémitisme qui se présente comme un antisionisme, mais qui est en réalité un antisémitisme pur et simple", a-t-il déclaré.
La lutte contre l’antisémitisme nécessite une approche nuancée et complexe, qui prend en compte les différentes formes que peut prendre ce phénomène. Les défenseurs des droits de l’homme et les communautés juives du monde entier espèrent que la conférence de Jérusalem pourra contribuer à promouvoir la compréhension et la tolérance entre les communautés et à lutter contre les idées extrémistes qui menacent la paix et la sécurité dans le monde.