L’héritage de Claude Berri : un=params de fraude et de dissimulation
Il y a plus de dix ans, le célèbre producteur et réalisateur français Claude Berri laissait derrière lui un héritage colossal évalué à 82 millions d’euros. Mais la répartition de ce patrimoine entre ses deux demi-frères, Thomas et Darius Langmann, allait dégénérer en un véritable scandale, avec des allégations de vol en bande organisée, d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux, ainsi que de blanchiment de fraude fiscale.
Le parquet de Paris a récemment mis en examen sept personnes, dont Darius Langmann, le frère de Thomas, et Nathalie Rheims, l’ultime épouse de Claude Berri, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en 2019. Cette enquête a été lancée suite à la plainte de Thomas Langmann, qui estime avoir été spolié dans la succession de son père.
Un héritage impressionnant
L’héritage de Claude Berri est composé de propriétés à Paris et dans le Luberon, ainsi que d’une collection d’art évaluée à 65 millions d’euros, comprenant environ 800 œuvres d’art. Les deux demi-frères ont décidé de partager cet héritage à parts égales, faisant fi d’un testament signé en 1990 par leur père, qui favorisait Darius, né hors mariage.
Des allégations de fraude et de dissimulation
Mais en juillet 2015, Thomas Langmann a déclenché les hostilités contre son frère cadet, en saisissant la justice et en alléguant que Darius avait dissimulé de nombreuses œuvres d’art et avait commis des erreurs manifestes d’évaluation dans le partage de 2011. Depuis, l’affaire fait l’objet d’une lourde procédure civile, sans décision définitive sur le fond, mais avec quelques défaites d’étape pour Thomas Langmann.
Un cœur de dossier : la fraude fiscale
Selon plusieurs sources en défense, le cœur du dossier est la fraude fiscale, à savoir les soupçons de dissimulation volontaire, dès le début du partage signé en 2011, d’un important volume d’œuvres d’art détenues par Claude Berri, afin qu’elles ne soient pas fiscalisées. Les deux frères auraient en effet décidé de cacher certaines œuvres d’art pour éviter le fisc.
Des mises en examen
Les sept personnes mises en examen sont Darius Langmann, Nathalie Rheims, la costumière Sylvie Gautrelet, deuxième femme de Claude Berri et mère de Darius, une tante des enfants, l’expert en art et ancien patron de Sotheby’s France, Marc Blondeau, ainsi que l’ancienne assistante du producteur et un ex-chauffeur.
Des réactions contrastées
Les avocats de la défense estiment que les mises en examen ne sont pas à la hauteur des faits dénoncés par Thomas Langmann. Selon l’un d’eux, seuls deux protagonistes, dont Darius Langmann, sont mis en examen pour vol en bande organisée, et un troisième pour complicité de cette infraction. Le conseil de Nathalie Rheims a indiqué que sa cliente n’a été mise en examen que pour un sujet fiscal et n’a pas été mise en examen pour les faits dénoncés par Thomas Langmann.
Un scandale qui entache l’héritage de Claude Berri
L’affaire de l’héritage de Claude Berri est un véritable scandale qui entache l’image de ce grand producteur et réalisateur français. Les allégations de fraude et de dissimulation qui pèsent sur les deux demi-frères et leurs proches sont graves et soulèvent de nombreuses questions sur la gestion de l’héritage de Claude Berri. Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette affaire et de voir comment les autorités judiciaires vont traiter ces allégations.