ROUTE DE LA DROGUE : LES RESEAUX DU RÉGIME SYRIEN DÉMONTÉS
Dans les montagnes libanaises, un voyageur averti peut encore apercevoir les vestiges d’un drapeau jaune frappé du logo du "parti de Dieu", flottant mollement au vent. C’est sur cette route sinueuse que les hommes de Mahmoud Abdelkader, un jeune militaire syrien, ont repris le contrôle d’un territoire longtemps dominé par les miliciens du Hezbollah. La zone, située à l’ouest de la ville de Homs, a été le théâtre de violents affrontements entre les forces syriennes et les combattants du Parti de Dieu, qui ont duré plus de dix jours.
C’est dans ce contexte que nous avons pu constater l’ampleur du trafic de drogue qui a longtemps financé le régime syrien, régulièrement qualifié de "narco-État". Les reseaux de production et de distribution de drogue étaient l’un des piliers de l’économie de guerre de Bachar el-Assad, qui a pu ainsi financer ses milices et pagoles ses alliés. Le Hezbollah, qui a longtemps dominé la région, a également bénéficié de ces trafics illicites pour financer ses activités militaires.
La production de drogue en Syrie a connu un véritable essor ces dernières années, notamment avec la culture de pavot à opium, qui a poussé dans les champs et les vergers abandonnés. Les paysans, qui avaient perdu leur travail en raison de la guerre, ont trouvé un nouveau moyen de subsistance en cultivant cette plante lucrative. Les réseaux de trafic ont ensuite pris le relais, acheminant la marchandise vers les ports de la Méditerranée, où elle est embarquée vers l’Europe et les marchés occidentaux.
Le régime syrien a longtemps fermé les yeux sur ces activités illicites, voire les a encouragées, car elles représentaient une source de revenus non négligeable pour ses coffres. Les combattants du Hezbollah, qui ont longtemps dominé la région, ont également bénéficié de ces trafics pour financer leurs activités militaires. Les deux parties ont ainsi trouvé un intérêt commun dans la production et la commercialisation de la drogue, qui a contribué à financer la guerre en Syrie.
Mais avec la reprise en main de la région par les forces syriennes, les réseaux de trafic de drogue ont été sérieusement perturbés. Les combattants du Hezbollah ont perdu le contrôle de la zone, et les producteurs de drogue ont dû chercher de nouveaux canaux pour écouler leur marchandise. Les autorités syriennes, qui ont toujours nié leur implication dans le trafic de drogue, ont annoncé une série de mesures pour lutter contre ce phénomène, notamment la création d’une unité spéciale chargée de la répression du trafic de drogue.
Cependant, les experts estiment que la route de la drogue ne sera pas facile à couper. Les réseaux de trafic sont trop profondément enracinés, et les sommes en jeu sont trop importantes. De plus, la corruption est toujours présente au sein des forces de sécurité syriennes, ce qui permet aux trafiquants de continuer à opérer en toute impunité. Le combat contre le trafic de drogue en Syrie sera donc long et difficile, mais il est essentiel pour sortir le pays de l’ornière de la guerre et de la désolation.
ENTRETIEN AVEC MAHMOUD ABDELKADER
Nous avons pu rencontrer Mahmoud Abdelkader, le jeune militaire syrien qui a repris le contrôle de la région, pour discuter de la situation actuelle et des défis qui se posent à lui et à ses hommes.
"Nous avons repris le contrôle de cette région il y a quelques semaines, après de violents affrontements avec les combattants du Hezbollah", explique-t-il. "Nous avons trouvé des quantités importantes de drogue et d’armes, ce qui prouve que la zone était un important centre de trafic".
"Nous sommes conscients que le trafic de drogue est un problème grave, qui touche non seulement la Syrie mais également les pays voisins et l’Europe", ajoute-t-il. "Nous allons tout faire pour lutter contre ce phénomène, mais cela ne sera pas facile. Les réseaux de trafic sont trop puissants, et les sommes en jeu sont trop importantes".
UNE ÉCONOMIE DE GUERRE
Le trafic de drogue en Syrie est avant tout une question économique. La guerre a détruit l’économie du pays, et les Syriens ont dû trouver des moyens de subsistance alternatifs. La culture de pavot à opium et la production de drogue ont été une solution pour de nombreux paysans, qui ont pu ainsi gagner de l’argent et survivre.
Mais le trafic de drogue a également permis au régime syrien de financer ses activités militaires et de pagoles ses alliés. Les réseaux de trafic ont également contribué à financer les activités du Hezbollah, qui a dominé la région pendant des années.
L’économie de guerre syrienne est donc en partie fondée sur le trafic de drogue, qui a créé un système de corruption et de violence. Les autorités syriennes ont toujours nié leur implication dans ce trafic, mais les preuves sont nombreuses. Les experts estiment que le trafic de drogue a généré des milliards de dollars de revenus pour le régime syrien et ses alliés.
CONCLUSION
Le trafic de drogue en Syrie est un problème grave, qui touche non seulement le pays mais également les pays voisins et l’Europe. Les réseaux de trafic sont profondément enracinés, et les sommes en jeu sont importantes. La lutte contre ce phénomène sera longue et difficile, mais elle est essentielle pour sortir la Syrie de l’ornière de la guerre et de la désolation.
Les autorités syriennes ont annoncé des mesures pour lutter contre le trafic de drogue, mais il faudra attendre pour voir si elles seront efficaces. La corruption est toujours présente au sein des forces de sécurité syriennes, ce qui permet aux trafiquants de continuer à opérer en toute impunité.
La route de la drogue syrienne est un problème complexe, qui nécessite une solution globale. Il faudra que les pays occidentaux et les pays voisins de la Syrie s’impliquent pour lutter contre ce phénomène, qui touche non seulement la Syrie mais également l’Europe et les États-Unis. La lutte contre le trafic de drogue en Syrie est un enjeu mondial, qui nécessite une réponse globale et coordonnée.