Le football international est souvent marqué par des choix délicats pour les joueurs binationaux, qui doivent peser le pour et le contre avant de décider quel pays représenter. C’est le cas d’Anass Salah-Eddine, le latéral gauche de l’AS Roma, qui a récemment annoncé son intention de représenter les Pays-Bas plutôt que le Maroc. Cette décision a suscité beaucoup de réactions, notamment au Maroc, où l’on avait espoir de voir ce jeune talent rejoindre les rangs des Lions de l’Atlas.
L’histoire d’Anass Salah-Eddine est celle d’un joueur qui a grandi dans le système de formation néerlandais, où il a quickly fait ses preuves. Vainqueur du championnat d’Europe des moins de 17 ans avec les Oranje, il a ensuite poursuivi sa carrière dans des clubs de renom tels que l’AZ Alkmaar, l’Ajax Amsterdam et le FC Twente, avant de rejoindre l’AS Roma. Son choix de représenter les Pays-Bas pour l’Euro U21 est donc logique, dans la mesure où il a été formé dans ce pays et y a connu ses premiers succès.
Cependant, ce choix est perçu comme un coup dur pour le football marocain, qui avait misé sur les joueurs binationaux pour renforcer son effectif. Le Maroc a en effet une longue tradition de recrutement de joueurs issus de la diaspora, qui ont souvent apporté une grande valeur ajoutée à l’équipe nationale. Les exemples de joueurs comme Hakim Ziyech, Noussair Mazraoui ou encore Sofyan Amrabat, qui ont tous choisi de représenter le Maroc, sont souvent cités pour illustrer le potentiel de ce type de recrutement.
Mais le cas d’Anass Salah-Eddine montre que les choses ne sont pas toujours simples. Le jeune joueur a en effet expliqué qu’il n’avait pas envisagé de rejoindre le Maroc, préférant se concentrer sur l’Euro U21 avec les Pays-Bas. Cette décision soulève des questions sur l’attractivité du projet sportif proposé par le Maroc, qui semble avoir du mal à convaincre certains talents de sauter le pas.
Il est vrai que le Maroc a réalisé des progrès importants ces dernières années, avec une équipe nationale qui a atteint les quarts de finale de la Coupe du monde 2022. Mais il semble que cela ne suffise pas à attirer les joueurs binationaux, qui sont souvent attirés par les compétitions européennes et les grands clubs du Vieux Continent. Le Maroc doit donc réfléchir à la manière de rendre son projet sportif plus attractif, notamment en investissant dans la formation et en offrant des perspectives de carrière plus alléchantes aux jeunes joueurs.
En attendant, Anass Salah-Eddine sera aux prises avec l’Euro U21 avec les Pays-Bas, où il espère briller et se faire un nom. Les supporters marocains, quant à eux, devront se consoler en suivant les performances de leurs joueurs dans les compétitions internationales, en espérant que d’autres talents de la diaspora choisiront un jour de rejoindre les rangs des Lions de l’Atlas. Le football est un sport où les choix sont souvent difficiles, mais c’est aussi un sport où les opportunités sont nombreuses, et où les joueurs peuvent faire leurs preuves et réaliser leurs rêves. L’avenir dira si Anass Salah-Eddine aura fait le bon choix en représentant les Pays-Bas, mais une chose est certaine : il sera sous les feux de la rampe lors de l’Euro U21, et les supporters néerlandais seront à ses côtés pour le soutenir.