La censure frappe à nouveau : l’annulation de "La Belle et la Bête" pour les CM2 suscite l’indignation
La décision du ministère de l’Éducation nationale d’annuler l’impression de l’album de bande dessinée "La Belle et la Bête" destiné aux élèves de CM2 a provoqué un tollé dans le monde de l’édition et de la culture. L’auteur de la BD, Jul, dont le style humoristique et irrévérencieux est connu pour ses œuvres comme "Silex and the City" et "50 Nuances de Grecs", a dénoncé cette annulation comme un "fait sans précédent" et une "censure" qui porte atteinte à la liberté d’expression.
L’opération "Un livre pour les vacances", initiée il y a sept ans par l’ex-ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, visait à offrir aux élèves de CM2 un classique de la littérature française avant l’entrée au collège. Cette année, le choix s’était porté sur "La Belle et la Bête" de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, un texte du XVIIIe siècle qui a été adapté en bande dessinée par Jul. L’ouvrage avait même bénéficié d’une préface élogieuse signée par la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne.
Mais au dernier moment, la Direction générale de l’Enseignement scolaire (DGESCO) a décidé d’annuler l’important tirage de 900 000 exemplaires, sans explication claire. Jul a déclaré que cette annulation était "une première défaite" pour la liberté d’expression et a dénoncé la "reprise en main" de la liberté d’expression par le ministère. Il a également souligné que cette censure pouvait avoir des conséquences graves pour l’avenir de la créativité et de l’innovation dans le monde de l’édition.
La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi cette annulation a eu lieu. S’agit-il d’une décision économique ou bien y a-t-il des raisons plus profondes et plus inquiétantes ? La DGESCO a expliqué que le rôle du ministère de l’Éducation nationale est de permettre aux élèves d’acquérir une culture, des connaissances et des compétences de façon adaptée à leur âge et à leur maturité, mais cela ne répond pas à la question de savoir pourquoi "La Belle et la Bête" a été censuré.
Il est important de noter que cette annulation intervient dans un contexte où la liberté d’expression est de plus en plus menacée dans le monde. Rappelons que nous sommes en 2025, l’année du dixième anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo, et que le président Donald Trump a récemment mis à l’index des milliers de livres dans les écoles américaines. Il est donc surprenant que la France, pays des Lumières et de la liberté d’expression, puisse prendre une décision qui va à l’encontre de ces valeurs.
La communauté des auteurs, des éditeurs et des enseignants a réagi avec indignation à cette annulation. Beaucoup ont dénoncé la censure et l’hypocrisie du ministère, qui prétend défendre la liberté d’expression tout en la limitant. La question est maintenant de savoir comment réagir face à cette censure et comment défendre la liberté d’expression dans un contexte où elle est de plus en plus menacée.
En conclusion, l’annulation de "La Belle et la Bête" pour les CM2 est un événement grave qui pose des questions importantes sur la liberté d’expression et la censure dans notre société. Il est essentiel de défendre la liberté d’expression et de créer, car c’est elle qui permet à la créativité et à l’innovation de prospérer. Nous devons nous opposer à toute forme de censure et défendre les auteurs et les artistes qui osent prendre des risques et remettre en question les normes et les conventions. La liberté d’expression est un droit fondamental qui doit être protégé et défendu à tout prix.