La liberté d’expression en péril en Algérie : le cas Ihsane El Kadi, un journaliste emprisonné pour ses idées
En Algérie, la répression des voix critiques et des journalistes indépendants est devenue une pratique courante. Le cas du journaliste Ihsane El Kadi, condamné à cinq ans de prison pour ses articles critiques envers les autorités, est un exemple flagrant de cette tendance inquiétante. Ihsane El Kadi, directeur du groupe de médias en ligne indépendants Interface Media, regroupant Radio M et Maghreb Emergent, a payé le prix fort pour son engagement en faveur de la liberté d’expression et de la démocratie.
Le 2 avril, le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a rendu son verdict : cinq ans de prison pour avoir reçu des fonds à des fins de propagande politique et pour avoir porté atteinte à la sûreté de l’État. Cette condamnation est considérée comme une parodie de justice par de nombreux observateurs, car elle ne repose sur aucune preuve concrète et vise uniquement à museler la liberté d’expression du journaliste.
L’arrestation d’Ihsane El Kadi remonte au 24 décembre 2022, lorsque des membres des services de sécurité en civil l’ont arrêté à son domicile, sans mandat d’arrêt. Cette arrestation a été motivée par la publication d’un article critiquant le rôle de l’armée dans la répression de la liberté d’expression en Algérie. Les autorités algériennes avaient déjà ciblé Ihsane El Kadi à plusieurs reprises, lui imposant un harcèlement judiciaire et des interrogatoires sur ses activités journalistiques.
Les sites Internet de Radio M et de Maghreb Emergent avaient déjà été bloqués en Algérie en 2020, dans le cadre d’une campagne de répression contre les médias indépendants. L’arrestation d’Ihsane El Kadi a été suivie de la dissolution de Interface Media, l’une des dernières entreprises médiatiques indépendantes du pays. Les locaux de l’entreprise ont été mis sous scellés et les employés ont été contraints de quitter les lieux.
Les poursuites engagées contre Ihsane El Kadi s’inscrivent dans le cadre d’une intensification de la répression en Algérie, qui s’est renforcée ces deux dernières années. Les autorités algériennes s’en prennent sans relâche aux journalistes et aux voix critiques indépendantes, les harcelant et les incarcérant illégalement. Au moins 280 journalistes, blogueurs, militants et défenseurs des droits humains ont été ciblés pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.
La condamnation d’Ihsane El Kadi est un signal alarmant pour la communauté internationale, qui doit réagir pour défendre la liberté d’expression et la démocratie en Algérie. Il est essentiel de soutenir les journalistes et les voix critiques indépendantes, qui sont les gardiens de la démocratie et de la liberté d’expression. Il est temps de demander la libération immédiate d’Ihsane El Kadi et de condamner la répression des autorités algériennes envers les journalistes et les voix critiques.
L’ Algérie doit respecter ses engagements internationaux en matière de liberté d’expression et de droits humains, et permettre aux journalistes et aux citoyens d’exercer leur droit à la liberté d’expression sans crainte de répression. La communauté internationale doit se mobiliser pour soutenir les défenseurs de la liberté d’expression et de la démocratie en Algérie, et condamner fermement la répression des autorités algériennes.
En conclusion, le cas d’Ihsane El Kadi est un exemple flagrant de la répression des voix critiques et des journalistes indépendants en Algérie. Il est essentiel de soutenir les journalistes et les voix critiques indépendantes, et de demander la libération immédiate d’Ihsane El Kadi. La communauté internationale doit se mobiliser pour défendre la liberté d’expression et la démocratie en Algérie, et condamner fermement la répression des autorités algériennes. Il est temps de fairerespecter les droits humains et la liberté d’expression en Algérie, et de permettre aux citoyens de s’exprimer librement sans crainte de répression.