Le cow-boy rebelle de la télévision américaine : Taylor Sheridan, l’homme qui défie les diktats des élites
Dans le paysage médiatique américain, où les séries télévisées et les films rivalisent de créativité pour captiver le public, un réalisateur texan de 54 ans a réussi à se démarquer en défi intenté aux diktats des élites culturelles. Taylor Sheridan, le créateur de la série Yellowstone, a conquis le cœur de dizaines de millions de spectateurs en racontant une Amérique enracinée dans des traditions souvent méprisées par les élites. Et pourtant, son nom reste inconnu des médias américains, qui le considèrent comme un paria en raison de son refus de s’incliner devant les obsessions identitaires de son époque.
L’Amérique est sans conteste le pays qui se raconte le plus à travers ses fictions. Les séries télévisées et les films produits aux États-Unis sont diffusés dans le monde entier, asseyant ainsi l’hégémonie culturelle du pays. Depuis plus d’un demi-siècle, les réalisateurs californiens et les producteurs new-yorkais ont dominé le marché, imposant leur vision du monde à travers des œuvres qui reflètent souvent les préoccupations et les valeurs des élites côtières. Mais depuis dix ans, une voix dissonante s’est imposée, venue du Texas, et porte le nom de Taylor Sheridan.
Sheridan, un cow-boy réalisateur au gabarit imposant, est loin d’être inconnu des téléspectateurs américains. Sa série Yellowstone, diffusée sur la chaîne Paramount Network, a conquis une audience massive, avec plus de 10 millions de téléspectateurs par épisode. Pourtant, son nom est rarement mentionné dans les médias américains, qui le considèrent comme un symbole de l’Amérique "trumpiste", un terme qui selon lui, n’a pas de sens. Sheridan n’a jamais appelé à voter pour qui que ce soit, n’a jamais participé à un meeting du président et a même déclaré qu’il fallait "destituer ce type" lors de la campagne électorale de 2016.
Malgré cela, les voix les plus radicales des conservateurs l’accusent d’être "woke", un terme qui désigne les personnes qui s’intéressent aux questions de justice sociale et de diversité. Cette rumeur est sans fondement, car Sheridan s’est toujours refusé à prendre position sur des questions politiques, préférant se concentrer sur son travail de créateur de contenus. Sa série Yellowstone, qui suit les aventures d’une famille de propriétaires terriens au Montana, est un chef-d’œuvre de narration, où les héros sont complexes, les anti-héros sontambiguous et les conflits sont nombreux.
La série a conquis le cœur des téléspectateurs américains en racontant une Amérique qui n’est pas celle des élites côtières. Les personnages de Yellowstone sont des cow-boys, des fermiers, des chasseurs, des pêcheurs, des Américains qui vivent en accord avec la nature et qui défendent leur mode de vie contre les attaques des riches investisseurs et des activistes environnementaux. Cette Amérique-là est souvent méprisée par les élites, qui la considèrent comme arriérée, xénophobe et réactionnaire. Mais pour Sheridan, c’est cette Amérique qui est la vraie, celle qui a bâti le pays et qui continue de le faire vivre.
Le succès de Yellowstone a démontré que les Américains ont soif de contenus qui leur parlent, qui reflètent leur mode de vie et leurs valeurs. La série a également prouvé que les créateurs de contenus ne doivent pas se laisser dicter leur vision du monde par les élites culturelles, mais doivent plutôt se concentrer sur l’histoire qu’ils veulent raconter. Taylor Sheridan est un exemple de cela, un réalisateur qui a su créer une œuvre qui lui est propre, sans se soucier de ce que les autres pourraient penser.
En conclusion, Taylor Sheridan est un exemple de réussite pour les créateurs de contenus qui refusent de se laisser dicter leur vision du monde par les élites culturelles. Son succès avec Yellowstone a démontré que les Américains ont soif de contenus qui leur parlent, qui reflètent leur mode de vie et leurs valeurs. Et cela, c’est quelque chose que les médias américains devraient prendre en compte, si’ils veulent vraiment comprendre les attentes de leur public.