La Censure en Algérie : Un État de Liberté Bafoué
La liberté de la presse et d’expression est une valeur fondamentale dans toute société démocratique. Cependant, en Algérie, ces principes sont régulièrement bafoués. Depuis une semaine, les sites de Radio M et Maghreb Émergent sont inaccessibles pour les internautes algériens, à moins d’utiliser une application VPN. Cette situation est le résultat d’une censure qui a été confirmée par la rédaction des deux médias, malgré les efforts de leur équipe technique pour diagnostiquer l’origine des perturbations et rétablir l’accessibilité des sites.
La persistance de ce blocage confirme les appréhensions de la rédaction : il s’agit bel et bien d’une censure, intervenant au même moment que la confirmation du mandat de dépôt du directeur du pôle éditorial des deux médias, Ihsane El Kadi. Cette mesure a été prise sans notification officielle, laissant planer le doute sur l’identité de l’ordonnateur de cette censure. Les journalistes et personnels de Radio M et de Maghreb Émergent, dont les locaux sont sous scellés depuis le 24 décembre sans décision de justice, dénoncent fermement cette censure et ces blocages qui portent gravement atteinte à la liberté de la presse et d’expression.
La liberté de la presse est un droit fondamental consacré par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Cependant, les autorités algériennes semblent ignorer ces principes, préférant recourir à des mesures de censure pour museler les voix indépendantes. Les équipes rédactionnelles, techniques et administratives d’Interface Média ont réitéré leur soutien indéfectible à Ihsane El Kadi et réclament sa libération, la levée des scellés sur les locaux de Radio M et Maghreb Émergent et le déblocage des deux sites.
Cette situation est préoccupante, car elle reflète une tendance inquiétante à verrouiller les espaces de liberté en Algérie. Les dérives liberticides et les pratiques autoritaires sont de plus en plus fréquentes, rappelant une époque que l’on croyait révolue. L’Algérie a payé un lourd tribut pour son indépendance et sa liberté, mais il semble que ces valeurs soient en train d’être oubliées.
La rédaction de Radio M et Maghreb Émergent a pris à témoin l’opinion nationale et internationale sur ces dérives liberticides et sur la persistance de pratiques autoritaires dans un pays qui devrait être un exemple de démocratie et de respect des droits de l’homme. Les internautes algériens sont invités à utiliser des applications VPN pour accéder au contenu des deux sites, en attendant que les sources du blocage soient identifiées.
La censure est un outil dangereux qui peut être utilisé pour manipuler l’opinion publique et supprimer les voix dissidentes. En Algérie, elle est devenue une pratique courante, utilisée pour museler les médias indépendants et les voix de l’opposition. Il est essentiel que les autorités algériennes respectent les principes de liberté de la presse et d’expression, garantis par la Constitution et les conventions internationales.
La situation de Radio M et Maghreb Émergent est un exemple flagrant de la censure en Algérie. Les deux médias ont toujours défendu les principes de liberté et de démocratie, et leur censure est un coup porté à la liberté de la presse et d’expression dans le pays. Il est essential que les autorités algériennes prennent des mesures pour protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales, notamment la liberté de la presse et d’expression.
La communauté internationale doit également prendre position sur cette question, en rappelant aux autorités algériennes leurs engagements en matière de droits de l’homme et de libertés fondamentales. La censure et les pratiques autoritaires ne peuvent pas être tolérées dans un pays qui se prétend démocratique. Il est temps que les autorités algériennes respectent les principes de liberté et de démocratie, et mettent fin à la censure et aux pratiques autoritaires qui menacent les droits de l’homme et les libertés fondamentales.