Élections municipales à Paris : Rachida Dati, la favorite de la droite et du centre
Les Parisiens sont-ils prêts à tourner la page d’un quart de siècle de règne de la gauche à la Mairie de Paris ? La question est plus que jamais d’actualité, alors que l’année 2026 s’annonce comme une année charnière pour la vie politique de la capitale. La maire sortante, Anne Hidalgo, a déjà annoncé qu’elle ne briguerait pas un troisième mandat, laissant le champ libre à d’autres ambitions. Et parmi les prétendants, une femme se détache : Rachida Dati, ministre de la Culture.
Selon un sondage réalisé par l’institut Ifop-Fiducial pour Le Lesoir et Sud Radio, Rachida Dati apparaît comme la favorite pour succéder à Anne Hidalgo. La ministre de la Culture est créditée de 35 à 37% des intentions de vote au premier tour des élections municipales, si elle devait prendre la tête d’une liste d’union du bloc central, qui regrouperait Renaissance, Les Républicains, le MoDem et Horizons. Un score qui pourrait surprendre, mais qui s’explique par la capacité de Rachida Dati à rassembler le peuple du centre et de la droite parisienne.
"Rachida Dati a cette particularité de séduire à la fois les électeurs de droite et les électeurs du centre", analyse Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. "Elle bénéficie d’une image positive et d’une certaine crédibilité, qui lui permettent de faire mieux que d’autres candidats potentiels, comme Gabriel Attal, par exemple". En effet, selon le sondage, Rachida Dati ferait mieux que l’ex-premier ministre si elle était candidate, ce qui constitue un revers pour les espoirs de la gauche de reconquérir la Mairie de Paris.
La campagne électorale pour les municipales de 2026 s’annonce donc comme une bataille de titans, avec Rachida Dati en tête de liste. Mais qu’est-ce qui explique ce succès précoce ? Pour Frédéric Dabi, c’est avant tout la capacité de la ministre de la Culture à incarner une droite modérée et ouverte. "Rachida Dati a su créer une image de femme politique qui sait écouter et qui est prête à travailler avec tous", explique-t-il. "C’est ce qui lui permet de séduire les électeurs qui sont attachés à la droite, mais qui sont également ouverts à des idées nouvelles et à des projets innovants".
Mais le chemin jusqu’à la Mairie de Paris sera semé d’embûches. La gauche, même si elle est en difficulté, ne renoncera pas sans combattre. Et les écologistes, qui ont gagné en popularité ces dernières années, pourraient bien jouer un rôle important dans la bataille pour la Mairie. Il faudra également compter avec les candidats indépendants et les listes locales, qui pourraient semer la discorde au sein des grands partis.
En attendant, Rachida Dati peut se réjouir de son succès précoce. Mais elle sait que la route sera longue et difficile. "Je suis prête à travailler dur pour convaincre les Parisiens que je suis la meilleure candidate pour les élire", a-t-elle déclaré récemment. "Je veux être la maire de tous les Parisiens, quels que soient leur quartier, leur âge ou leur origine". Une déclaration qui reflète l’esprit ouvert et inclusif qui caractérise la campagne de Rachida Dati.
Le sondage Ifop-Fiducial pour Le Lesoir et Sud Radio offre donc un premier aperçu de la bataille électorale à venir. Mais il est clair que les Parisiens auront à choisir entre des projets et des candidats très différents. La question est : qui sera le plus capable de les convaincre ? La réponse, nous la connaîtrons dans quelques mois. Mais pour l’heure, Rachida Dati est en pole position pour devenir la prochaine maire de Paris.