La déconfiture de Vincent Bolloré en Italie : un échec cuisant dans les télécoms
Le monde des affaires est connu pour ses rebondissements et ses coups de théâtre, mais l’échec de Vincent Bolloré dans l’industrie des télécoms italienne est sans conteste l’un des plus marquants de ces dernières années. Le patron de Vivendi, connu pour ses RAID audacieux et ses prises de participation dans des entreprises cotées, a finalement cédé face aux difficultés rencontrées dans le pays transalpin. Vendredi dernier, son holding a annoncé la vente de 15% de ses parts dans l’opérateur Telecom Italia (TIM) à la Poste italienne, mettant ainsi un terme à une aventure qui aura coûté plus de 2 milliards d’euros à Vivendi.
C’est en 2014 que Vincent Bolloré avait décidé d’entrer dans la danse en investissant dans TIM, l’un des principaux opérateurs de télécommunications en Italie. À l’époque, l’entreprise était en pleine mutation, essayant de se réinventer face à la concurrence accrue dans le marché des télécoms. Vivendi, qui avait déjà une présence dans le secteur des médias et de la communication, voyait dans TIM un moyen de diversifier ses activités et de renforcer sa position dans le marché européen. Mais les choses n’ont pas évolué comme prévu.
Malgré les efforts déployés par Vincent Bolloré et son équipe pour redresser la barre, TIM n’a pas réussi à retrouver son équilibre financier. Les results de l’entreprise ont été décevants, avec des pertes importantes et une dette qui a continué à grimper. La concurrence a été rude, avec des opérateurs comme Vodafone et Wind Tre qui ont savamment joué la carte de la réduction des prix pour essayer de gagner des parts de marché. Face à cette situation, Vivendi a été contraint de déprécier à plusieurs reprises la valeur de son investissement dans TIM, passant de 0,45 euro par action en 2014 à 0,25 euro par action en décembre dernier.
La vente de 15% des parts de Vivendi dans TIM à la Poste italienne est donc une déconfiture pour Vincent Bolloré, qui avait pourtant misé gros sur cette opération. Le prix de vente, fixé à 0,29 euro par action, est loin de celui que l’on pouvait espérer il y a quelques années. Selon les estimations, Vivendi enregistrera une moins-value de plus de 2 milliards d’euros sur cette opération, ce qui constitue l’un des plus gros échecs de l’histoire de l’entreprise.
Il est important de noter que cet échec n’aura pas d’impact direct sur les comptes de Vivendi, les dépréciations ayant déjà été passées ces dernières années. Mais il est clair que cette opération a été un échec cuisant pour Vincent Bolloré, qui avait pourtant l’habitude de réussir dans ses opérations. La question qui se pose maintenant est de savoir comment Vivendi va se rétablir de cet échec et quelles seront les conséquences pour l’entreprise et son patron.
La Poste italienne, qui a racheté les parts de Vivendi, seems avoir fait une bonne affaire, puisque le prix de vente est inférieur à la valeur que l’on pouvait espérer. Mais il est clair que l’opération est également stratégique pour l’entreprise publique italienne, qui cherche à renforcer sa position dans le marché des télécoms. La question qui se pose maintenant est de savoir si la Poste italienne sera en mesure de redresser la barre et de faire de TIM un acteur majeur dans le marché des télécoms italiens.
En fin de compte, l’échec de Vincent Bolloré en Italie est un rappel que même les plus grands patrons d’entreprise peuvent échouer, même avec les meilleures stratégies et les plus gros investissements. Il est clair que Vivendi et son patron vont devoir se remettre de cet échec et trouver de nouvelles opportunités pour se développer et grandir. Mais pour l’instant, il est clair que l’aventure de Vincent Bolloré dans les télécoms italiennes est terminée, et que laPoste italienne va devoir relever le défi de redresser la barre de TIM.