Venise, la ville des merveilles
Il est des endroits qui vous laissent sans voix, où la beauté est si palpable qu’elle devient presque dérisoire de vouloir la décrire. Venise, la Cité des Doges, est l’un de ces lieux. En se promenant le long de ses 3,8 km de voies navigables mythiques, on se sent comme transporté dans un monde à part, où les siècles s’effacent et où la civilisation semble avoir atteint son apogée.
Un voyage à travers les siècles
Notre voyage commence au pied de la gare, où le registre de la noblesse de Sainte-Marie-de-Nazareth, également connu sous le nom d’église des Scalzi, nous accueille avec son rire de mouettes, ses diaprures polychromes et son effarement devant l’Apothéose de sainte Thérèse par Tiepolo. Cette extase ambiguë de la catho-volupté aux anges cuissus est un véritable chef-d’œuvre qui nous transporte dans un monde de délicatesses et de gourmandises.
Un détour par le marché aux poissons
En traversant le pont du Rialto, nous nous retrouvons sur l’autre rive, où le marché aux poissons de Venise nous attend. Depuis 1173, les étals de poissons proposent les plus beaux spécimens de la mer Adriatique, et les restaurants voisins proposent des plats qui sortent tout droit de ce marché millénaire. Un ristretto sur les quais avec le fantôme de Marco Polo, amusé par les chinoiseries du Rialto, est le parfait accompagnement à cette immersion dans la vie vénitienne.
Les trésors de la Renaissance
La ville est également riche en trésors de la Renaissance, comme la basilique des Cordeliers Sainte-Marie-Glorieuse-des-Frères, où dort Monteverdi, ou l’archiconfrérie de saint Roch, embrasée par le pacte d’art du Tintoret. Le bar à cocktails Il Mercante, qui propose un Negroni Fumera herbacé, est le parfait endroit pour se ressourcer avant de poursuivre la visite de cette ville qui regorge de chefs-d’œuvre.
Les musées et les galeries
L’Académie, fondée en 1807 par Napoléon, est un must pour les amateurs d’art. On y trouve une collection impressionnante de peintures vénitiennes, de la théophanie byzantino-médiévale aux conquérants du paysage et du temps intérieur, avec des œuvres de Carpaccio, Bellini et Giorgione. Et pour les gourmands, le Harry’s Bar, comptoir préféré de Lacan, propose les originaux du carpaccio et du cocktail à partir de 11h.
La vie nocturne de Venise
Venise est également une ville qui vit la nuit, avec ses bars et ses restaurants qui proposent des spécialités locales. Le Tarnowska’s, un charmant petit palais rose, est l’un des endroits les plus célèbres pour prendre un double-Martini, tandis que le glacier Nico, créateur du Gianduiotto, propose des glaces et des desserts qui sont un véritable délice.
La vérité du goût
Venise, c’est également la ville de la vérité du goût, où la beauté et la délicatesse se côtoient dans chaque recoin. La rubarbe carmine de votre Spritz-Select se lève à la mémoire du grand Corse qui, grâce à son blocus continental, poussa les Italiens à inventer… le Nutella. Et c’est ainsi que, dans cette ville qui est à la fois un fanal d’après la peste et un refuge pour les âmes errantes, on trouve la vérité du goût, cette genuinità qui fait que l’on revient toujours à Venise, comme un pèlerin qui retourne à la source de la beauté et de la délicatesse.
Conclusion
Venise, la Cité des Doges, est une ville qui vous laisse sans voix, où la beauté est si palpable qu’elle devient presque dérisoire de vouloir la décrire. Mais c’est justement dans ces lieux que l’on trouve la vérité du goût, cette genuinità qui fait que l’on revient toujours à Venise, comme un pèlerin qui retourne à la source de la beauté et de la délicatesse. Alors, venez à Venise, et laissez-vous emporter par la ville des merveilles, où chaque recoin est un chef-d’œuvre, chaque détour un trésor, et chaque instant un délice.