La tempête dans le COLÈGE DE LIGUE 1 : Les Présidents se déchirent sur les droits TV et DAZN
La réunion du collège de Ligue 1, organisée le 14 février dernier en visioconférence, a été marquée par une atmosphère tendue et des échanges houleux entre les présidents de clubs. Le réalisateur du "Complément d’Enquête" sur le PSG et Nasser Al-Khelaïfi, Fabien Touati, a partagé un long extrait de cette réunion dans l’émission "After foot" sur RMC Sport, révélant les dissensions au sein du collège de Ligue 1.
La réunion, organisée sept mois après la précédente, a été convoquée pour discuter du non-paiement de la dernière échéance de DAZN, des droits TV et d’un potentiel plan B. Mais les échanges ont rapidement dégénéré, avec des propos crus et des critiques acérées envers la chaîne britannique et la Ligue de football professionnel (LFP).
Waldemar Kita, président du FC Nantes, a donné le ton de la réunion en exprimant son mécontentement et sa frustration face à la situation. "Je ne suis pas du tout content de la façon dont les choses se passent. Je ne suis pas du tout content de la façon dont tu nous expliques, Jean-Pierre (Caillot, président du Stade de Reims et membre du Conseil d’administration de la LFP), comment on va être payés. On en a ras le bol d’entendre tout ça", a-t-il lancé. Kita a également critiqué le contrat avec DAZN, qualifiant de "merde" l’accord conclu avec la chaîne britannique.
Les autres présidents ont partagé les mêmes préoccupations et ont exprimé leur mécontentement face à la situation. Jean-Michel Roussier, président du Havre, a affirmé que DAZN avait "fait de la merde depuis le début" et que la LFP avait commis une erreur en signant le contrat. Olivier Létang, président de Lille, a également critiqué la façon de procéder de DAZN, qualifiant son produit de "catastrophique".
Mais c’est Joseph Oughourlian, président de Lens, qui a été le plus virulent dans ses critiques. Il a qualifié de "sacré exemple de bêtise collective" les décisions prises par la LFP et a accusé la "petite clique" qui dirige la LFP de contrôler l’information et la gouvernance. Oughourlian a également critiqué le bilan comptable de DAZN, affirmant que les droits de la Ligue 1 ne valent plus que 150 à 200 millions d’euros, contre les 800 millions d’euros initialement prévus.
La réunion a également vu les présidents débattre de l’élaboration d’un plan B, avec certaines voix s’élevant pour demander des explications sur les décisions prises par la LFP. Arnaud Rouget, représentant de la LFP, a rappelé l’existence d’une clause empêchant la négociation avec d’autres diffuseurs avant l’échéance du contrat au mois de décembre.
La situation est donc encore plus tendue que jamais dans le monde du football français, avec des présidents de clubs qui s’expriment de manière de plus en plus virulente contre la LFP et DAZN. Il est à craindre que les conséquences de cette crise ne soient désastreuses pour le football français, avec des pertes financières importantes et une perte de crédibilité pour la Ligue 1. Les supporters de football attendent avec impatience une issue à cette crise, mais pour l’instant, les déclarations des présidents de clubs ne laissent pas entrevoir une fin proche à cette tempête.
Les réactions des principaux acteurs
- Waldemar Kita, président du FC Nantes : "Je ne suis pas du tout content de la façon dont les choses se passent. Je ne suis pas du tout content de la façon dont tu nous expliques, Jean-Pierre, comment on va être payés. On en a ras le bol d’entendre tout ça."
- Jean-Michel Roussier, président du Havre : "DAZN, c’est de la merde depuis le début. Et ils continuent d’en faire. Ils se sont gourés sur leur business plan."
- Joseph Oughourlian, président de Lens : "On s’est tout de suite rendu compte que ce deal ne faisait pas de sens. Et qu’on allait à la catastrophe. Et à l’époque on avait demandé, dans mon cas supplié, les gens de la LFP de travailler sur un plan B."
- Arnaud Rouget, représentant de la LFP : "Il y a une clause qui empêche la négociation avec d’autres diffuseurs avant l’échéance du contrat au mois de décembre."
Les enjeux de la crise
- Les pertes financières pour les clubs de Ligue 1
- La perte de crédibilité pour la Ligue 1
- L’avenir des droits TV en France
- La capacité de la LFP à gérer la crise
Les conséquences de la crise
- Une perte de confiance des supporters envers la LFP et les clubs
- Une diminution de l’intérêt pour le football français
- Des pertes financières importantes pour les clubs et la LFP
- Une remise en question de la structure et de la gouvernance de la LFP