Un tueur en série russe s’apprête à avouer 11 meurtres supplémentaires, portant son bilan à 59 victimes
La Russie est sous le choc avec la récente annonce faite par le service pénitentiaire russe, selon laquelle Alexandre Pitchouchkine, surnommé le « tueur de l’échiquier », est prêt à avouer 11 homicides supplémentaires. Si ces aveux sont confirmés, le bilan macabre de Pitchouchkine atteindrait 59 victimes, ce qui en ferait le deuxième tueur en série le plus meurtrier de l’histoire de la Russie.
Pitchouchkine, âgé de 50 ans, a déjà été condamné en 2007 pour 48 meurtres et trois tentatives de meurtre. Il a été surnommé le « tueur de l’échiquier » en raison de sa méthode de comptage de ses victimes, inspirée du jeu d’échecs. Il a en effet avoué aux enquêteurs qu’il voulait tuer autant de personnes qu’il y a de cases sur un échiquier, soit 64 au total. Lors de son arrestation, les policiers ont découvert chez lui un plateau d’échecs soigneusement conservé, sur lequel chaque case correspondait à une victime.
Le parcours criminel de Pitchouchkine commence en 1992, lorsqu’il a 18 ans. Il tue pour la première fois, puis disparaît pendant près de neuf ans avant de reprendre ses crimes à un rythme soutenu au début des années 2000. Entre 2001 et 2006, il affirme avoir tué 63 personnes, mais la justice russe ne le reconnaîtra finalement coupable que de 48 meurtres et de trois tentatives.
Ses premières victimes sont des personnes fragiles, isolées, telles que des sans-abri, des personnes âgées et des alcooliques. Il les aborde dans le parc Bitsevsky, une grande forêt au sud-ouest de Moscou, à deux pas de l’immeuble où il vit. Il leur propose de partager un verre, puis les frappe à mort avec un marteau une fois qu’ils sont affaiblis par l’alcool. Au fil du temps, son champ de cibles s’élargit pour inclure des femmes, des jeunes, des collègues, des voisins et des simples passants croisés dans les allées du parc.
L’enquête sur les crimes de Pitchouchkine a été longue et difficile. Les cadavres commencent à s’accumuler à partir de 2005, mais les affaires sont d’abord traitées comme des cas isolés. Ce n’est qu’en 2006, alors que les meurtres s’enchaînent à raison de deux par mois, que le parquet décide de centraliser l’enquête. Deux cents policiers sont mobilisés pour surveiller la zone, et deux femmes sont finalement tuées dans des circonstances identiques. La piste mène finalement à Pitchouchkine, qui est arrêté et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Pitchouchkine a passé les quinze premières années de sa peine à l’isolement dans la prison de haute sécurité « Polar Owl » en Arctique. Si ses nouveaux aveux sont confirmés, il deviendra officiellement le deuxième tueur en série le plus prolifique de Russie, derrière Mikhaïl Popkov, un ancien policier condamné pour 78 meurtres. Les autorités russes doivent maintenant vérifier les aveux de Pitchouchkine et déterminer si les preuves sont suffisantes pour confirmer ses nouveaux aveux.
Cette affaire soulève des questions sur la manière dont les autorités russes traitent les criminels et les tueurs en série. Certains experts estiment que les aveux de Pitchouchkine pourraient être un moyen pour lui de se donner une forme de notoriété ou de contrôle sur son environnement carcéral. D’autres estiment que les autorités russes devraient prendre en compte la possibilité que Pitchouchkine ait des complices ou des disciples qui pourraient encore être en liberté.
Quoi qu’il en soit, l’affaire Pitchouchkine est un rappel tragique de la présence de tueurs en série dans notre société et de l’importance de la prévention et de la détection précoce de ces criminels. Les autorités doivent continuer à travailler pour améliorer leur compréhension de la psychologie et du comportement des tueurs en série, afin de prévenir de nouvelles victimes et de rendre justice aux familles des victimes.
En fin de compte, l’affaire Pitchouchkine soulève des questions profondes sur la nature de la violence et de la cruauté humaines, et sur la manière dont nous pouvons travailler pour prévenir ces crimes et protéger nos communautés. Alors que les autorités russes continuent à enquêter sur les aveux de Pitchouchkine, il est essentiel de se rappeler les victimes de ces crimes et de travailler pour créer un monde plus sûr et plus juste pour tous.